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Deux ans de François Hollande à l'Elysée : une politique parasitée par les à-côtés

DÉCRYPTAGE - Fuites dans la presse, vie privée étalée dans les journaux et couacs ministériels ont rythmé les deux premières années du chef de l'État à l'Élysée. Une ambiance peu propice à un travail serein.

François Hollande
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Romain Renner
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François Hollande aura-t-il le cœur à souffler les bougies du deuxième anniversaire de son élection à la présidence de la République ? Accablé par un sondage qui révèle qu'un tiers de ses électeurs ne revoterait pas pour lui s'il en avait l'occasion, le chef de l'État doit avoir d'autres préoccupations en tête.

Depuis sa victoire sur Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2012, le Président n'a jamais eu les coudées franches pour mener sa politique. Outre des questions de fond, de nombreuses affaires parallèles sont venues gêner son action, apportant la confusion lorsque l'opinion publique avait besoin de clarté.

Couacs en stock

Des difficultés au premier rang desquelles figurent les "couacs" de son gouvernement. Devenus une sorte de ritournelle entêtante, les couacs ont, jusque-là, tous souligné un vrai problème de communication de la part du pouvoir en place.

Dès juin 2012, Cécile Duflot, ministre du Logement, réclame la dépénalisation du cannabis. Elle sera imitée en octobre de la même année par Vincent Peillon, alors ministre de l'Éducation nationale, qui appelle de ses vœux la tenue d'un débat sur la dépénalisation.

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Les deux ministres, qui ont quitté le gouvernement lors du dernier remaniement, ont d'ailleurs été la cause des sueurs froides de François Hollande. Les annonces de Vincent Peillon sur la réduction de la durée des grandes vacances, le soutien de Cécile Duflot aux manifestants de Notre-Dame-des-Landes et son opposition à Manuel Valls sur le dossier Leonarda ont achevé de faire d'eux les principaux "ingérables" de l'équipe de Jean-Marc Ayrault.

C'est également une déclaration à l'emporte-pièce qui aura coûté sa place à Delphine Batho, en juillet 2013. Invitée de Jean-Michel Aphatie, la ministre de l'Écologie qualifie de "mauvais" le budget 2014. La réaction est immédiate : la frondeuse doit prendre la porte. Elle n'est pourtant pas la seule à exprimer ouvertement son mécontentement, Arnaud Montebourg s'étant déjà prêté à l'exercice, sans connaître le même sort.

L'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy est définitivement venue jeter le discrédit sur la gestion de la communication du gouvernement. Christiane Taubira s'embrouillera dans ses explications, démenties par Jean-Marc Ayrault, donnant l'impression que l'équipe de François Hollande avait des choses à cacher. Un loupé qui laissera des traces.

Un entourage à gérer

Le cercle des proches du Président, censé le protéger et le conseiller, ne l'a pas non-plus épargné. L'affaire Aquilino Morelle est venue ternir l'image de "République irréprochable" qu'a voulu bâtir François Hollande.

Accusé d'avoir travaillé pour des laboratoires pharmaceutiques à l'époque où il était censé les contrôler, le conseiller du Président a également vu son comportement épinglé. En cause, la privatisation d'un salon de l'Élysée pour qu'une personne se charge de cirer ses très nombreuses paires de chaussures.

Plus politique est la "trahison" d'Emmanuel Macron. Le conseiller économique de François Hollande aurait affirmé, selon l'ancien socialiste Pierre Larrouturou qu'il avait "l'impression de faire une politique des années 1980 qui aurait pu marcher il y a trente ans".

Et, parfois, l'entourage manque de discrétion. "Sarkozy, je le surveille. Je sais très exactement ce qu'il fait"aurait déclaré le chef de l'État, le 17 février dernier. Une petite phrase qui deviendra publique en pleine affaire des écoutes de l'ex-président. Un timing des plus douteux.

Une vie privée trop publique

Le président de la République a lui-même sa part de responsabilité dans les affaires et polémiques qui parasitent son action. Les révélations concernant sa vie privée ont nettement affecté son image. Dès le mois de juin 2012, le tweet de Valérie Trierweiler trouvera un écho démesuré et la presse s'en donnera à cœur joie.

Les photographies de Closer et les révélations concernant sa relation avec Julie Gayet achèveront d'étaler sur la place publique une vie qu'il prenait jusque-là soin de ne pas montrer. L'enchaînement des événements a d'ailleurs joué contre le chef de l'État. 

L'hospitalisation de Valérie Trierweiler, le communiqué annonçant la rupture du couple présidentiel et les dépôts de plainte de la comédienne ont régulièrement détourné l'attention de sujets politiques pourtant majeurs.

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