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La députée UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer est en pointe sur les questions mémorielles
Crédit : AFP
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Le 11 mars dernier, sous la houlette de la Valérie Boyer, quinze parlementaires UMP ont déposé une proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide assyrien de 1915. L'objectif est double. Que la France reconnaisse le génocide perpétré à l'encontre des Chrétiens d'Orient pendant la première guerre mondiale et qu'elle commémore la mémoire des victimes tous les ans le 24 avril. Une initiative dans la lignée des travaux parlementaires de la députée UMP des Bouches-du-Rhône, déjà à l'origine d'une proposition de loi réprimant la négation du génocide arménien. Une initiative qui lui avait valu des menaces de mort.
Consultable sur le site de l'Assemblée nationale, le texte s'ouvre par une citation de Jean d'Ormesson - "Nous avons tous été des juifs allemands, nous avons tous été des Charlie, et bien je crois que nous devons tous êtres des Chrétiens d'Orient" - avant d'expliquer dans un argumentaire ciselé pourquoi la France doit reconnaître le génocide qui a eu lieu dans l'Empire Ottoman, alors que "les persécutions de Chrétiens d'Orient se poursuivent en Syrie comme en Irak".
Sauf que l'argumentaire des parlementaires UMP repose en grande partie sur un exposé historique directement emprunté de Wikipédia. Sur Twitter, l'assistant parlementaire d'Europe-Écologie-Les Verts, Pierre Januel, qui a repéré la ficelle, explique que les élus d'opposition a tout simplement omis d'effacer les traces de son plagiat. Jusqu'à lundi soir, pas moins de 16 liens hypertextes renvoyaient en effet sur des pages du site de Wikipedia, notamment à l'entrée "génocide assyrien". La bourde a depuis été corrigée.
Contactée par BFMTV, Valérie Boyer a admet avoir utilisé un passage de l'encyclopédie participative en ligne comme texte de base. Elle précise avoir "fait vérifier l'extrait par des professeurs spécialisés", à savoir Alain Cabras, maître de conférence à Sciences-Po Aix, qui aurait validé les informations avancées par le texte, indique BFMTV. Interrogé par Rue89, l'universitaire explique qu'il ne s'est pas "véritablement penché sur l'aspect historique" mais qu'il a surtout "vérifié la cohérence du texte" pour "s'assurer que les propositions politiques étaient possibles". L'entourage de l'élue conclut en justifiant cet emprunt par le manque d'informations disponibles sur le sujet.
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