Conseil national de l'UMP : l'unité affichée masque mal les désaccords

ÉCLAIRAGE - Malgré les absences de plusieurs ténors du parti et les critiques d'Henri Guaino, l'UMP a tenté d'afficher sa cohésion au cours de son Conseil national, samedi 25 janvier.

Christian Jacob, Jean Pierre Raffarin, Jean-Francois Cope, Francois Fillon et Michele Tabarot au Conseil national de l'UMP, samedi 25 janvier 2014.

Crédit : PIERRE ANDRIEU/AFP

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Le Conseil national de l'UMP, réuni ce samedi 25 janvier à Paris, aurait dû être celui de la réconciliation. Il s'agissait de présenter un projet politique clair pour 2017. Malheureusement, les absences, comme celle d'Alain Juppé, ou les petites phrases, comme celle d'Henri Guaino, qui a qualifié l'UMP de Jean François Copé de "Tintin chez les Soviets" sur RTL, ont un peu plombé l'ambiance.

Le Conseil National s'est déroulé dans un climat tendu sur fond de désaccords, à propos du soutien à François Bayrou ou du programme économique jugé trop libéral, notamment par Alain Juppé. Mais malgré ces états d'âme, à la tribune, tous avaient le même mot à la bouche : "unité".

L'union sacrée était au cœur de tous les discours de l'après- midi. Il fallait donner l'image d'un parti guéri, ressuscité. Tout était soigneusement mis en scène. On a vu François Fillon et Jean-François Copé, les ennemis d'hier, côte à côte pour la bonne cause.

Il faut accepter qu'il y ait une expression plurielle

François Baroin

François Baroin, qui s'est attiré des critiques au sein du parti pour avoir salué le pacte de responsabilité de François Hollande, est passé en coup de vent, le temps de justifier ses prises de position.

"Je crois qu'il faut accepter qu'il y ait une expression plurielle, on a des débats entre nous, sur le plan économique, sur le plan social, c'est vrai, cette expression elle peut être une richesse, il faut l'accepter", affirme le maire de Troyes au micro de RTL.

Les petites phrases et les flèches, adressez les à la gauche, pas à notre famille politique

Xavier Bertrand

Débattre, critiquer, c'est bien, mais contre la gauche c'est mieux, a mis en garde Xavier Bertrand. "Ne vous gênez pas, libérez-vous mais les petites phrases et les flèches, adressez les à la gauche et à François Hollande, pas à notre famille politique, voilà ce que je vous demande", a-t-il lancé.

L'UMP est bien décidée à ne pas se laisser gâcher la fête. Il faut dire que le casting réuni pour ce Conseil national était ambitieux. Copéistes et Fillonistes, assis côte à côte durant près de 4 heures, une véritable prouesse.