Conférence sociale : les syndicats "déserteurs" toujours plus nombreux

Le discours de François Hollande à l'ouverture de la troisième conférence sociale le 7 juillet n'a pas convaincu. La CGT et FO ont décidé de boycotter la conférence. La FSU vient de leur emboîter le pas. Mais la CFDT fustige les "déserteurs".

Manuel Valls, Jean-Paul Delevoye, François Hollande et François Rebsamen lors de la première journée de la troisième conférence sociale le 7 juillet 2014 à Paris

Crédit : BENOIT TESSIER / POOL / AFP

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La deuxième journée de la conférence sociale se fera sans la CGT ni FO. Les deux syndicats ont assisté à l'ouverture de la conférence lundi 7 juillet, mais refusent de participer aux tables rondes. La FSU vient elle aussi de claquer la porte. Le président François Hollande leur a pourtant tendu la main dans son discours d'ouverture.

François Hollande pas assez convaincant malgré un discours pro-syndicats

Le dialogue social "ne peut pas être une perpétuelle surenchère avec des demandes unilatérales qui forcément ne peuvent pas trouver d'interlocuteur", a déclaré le président. C'est aux patrons qu'il a demandé de donner des contreparties, en annonçant que le gouvernement et les partenaires sociaux évalueront en septembre l'avancée des négociations dans les branches professionnelles.

François Hollande averti également les patrons : l'utilisation des aides publiques pour les entreprises sera examinée par le Parlement. Mais son discours appelant à la modernisation du dialogue social est risqué, car les syndicats restent très sensibles sur certaines questions, telles que l'assouplissement des seuils sociaux.

À écouter

Conférence sociale : la CGT et FO n'ont pas été convaincus par le discours apaisant de François Hollande

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Le dialogue social pas encore enterré

Le départ bruyant de la CGT et FO n'enterre pas définitivement le dialogue social. Le deux syndicats eux-mêmes ne contestent pas la tenue de négociations ultérieures. "Les négociations devront s'ouvrir après la conférence sociale, et nous participerons à toutes les négociations", a ainsi affirmé Thierry Lepaon, secrétaire-général de la CGT.

D'autant que d'autres syndicats sont toujours présents, notamment la CFDT de Laurent Berger, très critique à l'égard de ceux qui ont quitté la table.

"La CFDT est là parce que partout où se jouent les intérêts des salariés, la CFDT est présente. Le rôle des syndicats c'est d'être utile à un moment où il y a cinq million de chômeurs (...). Nous ne devons pas déserter", a asséné Laurent Berger.