L’organisation catholique d’extrême droite Civitas a annoncé qu’elle allait former un "mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l'Église catholique", dans le but de "rechristianiser la France". Bénéficiant jusqu'ici d'un statut associatif, Civitas a obtenu en toute discrétion le statut de parti politique le 23 avril. En tant que mouvement politique, l’institut traditionaliste pourra désormais bénéficier d’une exonération fiscale sur les dons qu’elle perçoit.
Olivier Falorni, député de Charente-Maritime ne porte pas vraiment Civitas dans son cœur. L'association, devenue parti politique, représente pour lui un mouvement "intégriste", dangereux pour la démocratie. Il reprend des propos de l'organisation, publiés dans une revue de juin 2016 : "La démocratie, c'est le mal, la démocratie, c'est la mort, on pourrait ajouter, la démocratie, c'est le mensonge." Pour l'élu de gauche, "tout est résumé".
La démocratie, c'est le mal, la démocratie, c'est la mort, on pourrait ajouter, la démocratie, c'est le mensonge.
Civitas
Alain Escada, le leader du mouvement catholique intégriste se défend en affirmant que "la démocratie ne fonctionne pas aujourd'hui en France". Il s'estime donc légitime à la critiquer. Il ajoute que les électeurs français seraient prisonniers d'une sorte de carcan, dans lequel les hommes politiques du "système" les enfermeraient. Poursuivant dans une argumentation conspirationniste, Alain Escada va ensuite accuser Olivier Falorni de faire partie du Grand Orient (franc-maçon, ndlr). Alors que lui veut "défendre la famille, la vie et une vision chrétienne de la société".
"Escada, c'est un peu le serpent dans le livre de la jungle, celui qui dit, ait confiance' pour mieux vous étouffer", tacle Olivier Falorni. "Pour moi ça n'est pas possible", martèle-t-il rappelant notamment une manifestation du groupuscule, en 2012, contre ce qu'elle appelait alors "l'homofolie". Selon le député, le mouvement Civitas s'inscrit dans la même logique que les mouvements salafistes. "Il y a beaucoup de points communs", assure-t-il. Pour le moment Civitas n'envisage pas de présenter de candidat à la présidentielle, mais espère bien, "peser sur le débat en présentant des points de vue et des positions".
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