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Nicolas Sarkozy après sa mise en examen dans l'affaire Bygmalion, le 16 février 2016
Crédit : Geoffroy Van der Hasselt / AFP
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Le dossier s'est-il fragilisé ? Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour s'expliquer sur son dépassement illégal des dépenses de sa campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy a interjeté appel de la décision en appuyant sur un point bien précis. Par le biais de son avocat Thierry Herzog, il met en lumière la non-signature de l'ordonnance de renvoi en procès par l'un des deux juges d'instruction. En effet, le document signé le 3 février dernier par le juge Serge Tournaire ne comporte nulle trace d'une paraphe du magistrat Renaud van Ruymbeke. Un élément qui semble mettre en lumière une profonde divergence entre les deux juges.
Dans un document de 174 pages dont l'AFP a eu connaissance, le juge Tournaire justifie en détail sa décision. "Les dérapages financiers (...) sont bien la conséquence directe de décisions prises par le candidat, seul ou avec ses équipes, en toute connaissance des risques encourus". Il considère également que l'ancien président de la République souhaitait à tout prix mettre en oeuvre sa "stratégie [...] d'occupation maximale de l'espace médiatique et télévisuel, avec la multiplication de meetings souvent spectaculaires". De surcroît, il considère que Nicolas Sarkozy, "plus que quiconque", était "supposé connaître, respecter, et faire appliquer par ses équipes les dispositions légales" concernant les dépenses de campagne qui ont atteint 42,8 millions d'euros alors que le plafond est fixé à 22,5 M€.
Malgré cet abondant argumentaire, le juge Renaud van Ruymbeke ne partage pas la vision de son homologue. D'après des sources proches du dossier, citées par l'AFP, il remet en question l'implication de l'ex-chef de l'État dans cette affaire. Il semblerait même que les relations entre les deux hommes se soient particulièrement refroidies. En soulignant que la mise en examen de Nicolas Sarkozy en février 2016 avait également été signée par le seul juge Tournaire, Le Parisien affirme qu'ils "évitent de se croiser" et doivent collaborer malgré des méthodes de travail assez différentes.
Le désaccord pourrait également provenir d'une discordance sur le calendrier de la décision, qui tombe en pleine campagne présidentielle. Un point notamment soulevé par Marine Le Pen : "Il y a des calendriers que je trouve problématiques. Je ne dois pas être la seule à le penser puisque le juge Van Ruymbeke, semble-t-il, n'a pas souhaité signer cette ordonnance de renvoi. Peut-être que ce refus de signer n'est pas tant sur le fond que sur le calendrier précisément". Il n'y a en tout cas aucun doute dans l'esprit de l'avocat de Nicolas Sarkozy : "Ce désaccord manifeste (...), fait rarissime pour être souligné, illustre l'inanité de cette décision.
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