L'esprit de la "start-up nation". Les ministres vont être évalués sur leur action au sein du gouvernement, à partir du mardi 3 juillet. Objectif : "Faire le bilan" et "étudier la suite". Sur demande d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe se chargera de réaliser ces entretiens.
Le président de la République avait martelé lors de la campagne présidentielle de 2017, que "tous les six mois", un "point sur la mise en oeuvre du programme" sera fait avec les ministres. En février dernier, les membres du gouvernement s'étaient déjà prêtés à l'exercice, rappelle Le Monde.
À l'approche des vacances d'été, le moment est donc venu pour eux de réitérer l'exercice. Cette fois-ci, les ministres se présenteront un à un à Matignon afin de défendre "l'avancement de leurs feuilles de route". Le Premier ministre pourra ainsi "vérifier s'ils sont engagés sur des objectifs concrets et lisibles", comme il l'expliquait le 30 mai dernier.
Le premier membre du gouvernement à inaugurer cette nouveauté macronienne est Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation. Ensuite, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie passera son entretien mercredi et Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, jeudi, selon les informations du Figaro. Invité à l'antenne de RTL ce 2 juillet, Édouard Philippe a confirmé que la série d'évaluations commençerait "demain".
Les ministres doivent-ils craindre un remaniement ? Le Premier ministre ne répond pas explicitement à la question. Cependant, il explique qu'il s'agira d'une "conversation les yeux dans les yeux avec tous les ministres pour savoir comment est-ce qu'on peut améliorer l'action collective. Je ne suis pas dans la sanction, je suis dans l'amélioration". Le chef du gouvernement juge que cette méthode est nécessaire : "Quand on a un travail prenant (...) on a le nez dans le guidon, on bosse, on bosse, on bosse, et c'est très bien ainsi, on est là pour ça, on va pas se plaindre".
Et d'ajouter : "Mais une fois qu'on a fait ça, on a parfois besoin un petit peu de lever le nez et de se demander, en fonction de ce qu'on voulait faire il y a un an, qu'est-ce qu'on a fait, qu'est-ce qui se passe bien, qu'est-ce qui ne se passe pas bien, et d'avoir cette discussion pour recadrer les choses". D'après lui, c'est donc l'occasion "de regarder ce que nous avons fait, et bien fait".
Christophe Castaner, lui, ne croit pas à la possibilité d'un remaniement qui découlerait de ces entretiens. Invité sur Franceinfo, le délégué général de La République En Marche, précise qu'il ne s'agit pas d'"un carnet de notes à la fin de l'année scolaire, mais des conséquences sur la façon de travailler, sur la méthode qu'il utilise, sur les rapports qu'il a avec ses collègues du gouvernement, avec le Premier ministre".
Fervent macroniste, il défend la méthode de l'évaluation dans la politique. C'est "nécessaire, elle vaut pour tous. Dans l’entreprise, pour un étudiant, elle vaut aussi pour un ministre. Certains ministres peuvent ne pas assez travailler collectivement, le Premier ministre peut être amené à leur dire", a-t-il ajouté.
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