Pour Jordan Bardella, "la jeunesse de la banlieue a été privilégiée par rapport à celle de la ruralité"

Y'a-t-il une différence de traitement entre les banlieues des grandes villes et les campagne ? C'est en tout cas ce que pense Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. "La jeunesse de la banlieue a été privilégiée par rapport à celle de la ruralité. C’est une jeunesse à qui on a tout donné. Mieux vaut avoir 20 ans à Saint-Denis et Nanterre que dans la Creuse. Ce n’est pas la pauvreté qui justifie la délinquance, le problème est culturel et d’ordre public", a estimé l'eurodéputé d'extrême droite, dimanche dans le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

Jordan Bardella a poursuivi la comparaison, alors que des émeutes ont embrasé la France dans de nombreuses villes et quartiers depuis la mort du jeune Nahel, tué par un policier. "Il y a beaucoup de familles très pauvres, notamment dans les coins les plus reculés de la campagne française, dans le Cantal et la Creuse par exemple, où il n’y a pas l’argent de la politique de la ville ni de la politique des banlieues. Ils ont énormément de mal à accéder aux services publics, ils voient les écoles et les commerces fermés, et ne voient pas leurs enfants devenir délinquants", a jugé le président du RN.

Jordan Bardella, lui même originaire d'une banlieue de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, a estimé que "beaucoup de familles dans ces quartiers éduquent correctement leurs enfants". "Donc ce n’est pas parce qu’on est issu de ces quartiers que l’on devient délinquant. On peut être issu de ces quartiers et réussir parfaitement, c’est aussi mon histoire personnelle que d’avoir eu des parents qui étaient derrière moi", a ajouté le président du RN.