"Pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers ?" La question posée par Ségolène Royal dans un entretien accordé à Paris Match n'a rien de rhétorique. Elle sonne plutôt comme un tacle directement adressé à son collège de l'Économie, Arnaud Montebourg.
La numéro trois du gouvernement se positionne en effet en faveur de l'offre faite par General Electric à Alstom. "C'est une très bonne opportunité pour Alstom. C'est le meilleur projet industriel. Pourquoi ne pas le dire ?" s'interroge-t-elle.
Une interrogation qui sonne surtout comme un désaveu de la politique d'Arnaud Montebourg. Le ministre de l'Économie milite, lui, pour un rapprochement d'Alstom avec Siemens. L'entreprise française semble toutefois plus encline à suivre l'avis de la ministre de l'Écologie en donnant sa priorité à l'américain General Electric.
Ségolène Royal ne semble pas prête à renoncer à sa liberté d'expression malgré sa récente entrée au gouvernement. "Ceux qui veulent me museler se trompe (...) Et si j’ai envie de dire autre chose que ce
qui est convenu, je le dirai", annonce-t-elle. Ses collègues sont prévenus.
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