Cette semaine, dans le genre grand n'importe quoi, on atteint des sommets. Le dimanche matin, Manuel Valls s'en prend aux marcheurs de la "Manif pour tous" avec une violence et virulence proprement délirantes. Il les traite d'anti-républicains, il reconnait la "face sombre" de notre pays dans cette foule pourtant bien pacifique qui s'oppose à la PMA (procréation médicalement assistée) et GPA (gestation pour autrui).
Et puis, le lundi matin, le même Manuel Valls reconnait la légitimité de la manifestation et annonce que le gouvernement refusera tout amendemement sur la PMA ou la GPA. Et aussitôt le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationalefait savoir qu'il n'est pas question de renoncer à de tels amendements.
À 14 heures, pour mettre tout le monde d'accord, Jean-Marc Ayrault, après avoir déjeuné avec François Hollande, annonce que la loi Famille est retirée et renvoyée à des jours meilleurs. Et deux jours plus tard, le même Jean-Marc Ayrault annonce qu'il est prêt à examiner "sans tarder" certaines dispositions de cette fameuse loi.
Toute cette semaine a été du même tonneau. Mardi, Christiane Taubira se fait prendre la main dans le sac en pleine tentative de vidage du procureur général dont le crime est d'avoir été nommé par Nicolas Sarkozy. Pour un garde des Sceaux qui prétendait établir la République exemplaire et l'indépendance du Parquet, ça l'affiche plutôt mal.
Mercredi, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, provoque un incendie en confiant à des journalistes qu'il est partisan degeler l'avancement de tous les fonctionnaires. Avant de prétendre n'avoir pas dit ce qu'il a évidemment dit.
Jeudi, Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, est rattrapée par un projet absurde de remise en cause du bénévolat dans les spectacles vivants qui mettrait en péril le Puy du Fou et tout un tas de sons et lumières ou d'animations musicales dans tout le pays. Et à son tour, elle est contrainte de faire machine arrière pour déminer la crise. Comme l'a écrit fort justement le socialiste Jean-Christophe Cambadélis sur son blog : "Quel bordel !"
Cela s'explique par le fait que la boutique n'est plus tenue, qu'il n'y a plus de patron. Jean-Marc Ayrault a disparu, son autorité est quotidiennement piétinée, les ministres ne le calculent même plus.
Quant au Président, il est tellementimpopulaire et discrédité dans l'opinion, que son autorité peu à peu s'évanouit. À six semaines des municipales, les socialistes ont peur. Et la peur, comme on sait, est mauvaise conseillère.
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