70% des Français voudraient plus de femmes à la tête des mairies. C'est le sondage IFOP pour Femmes Actuelles et RTL qui fait tilt ce lundi matin. Portant, on compte moins de 6.000 femmes maires pour 30.000 hommes.
Les français rêvent de nouveauté et une femme à la tête d'une mairie, ça c'est du renouvellement, puisqu'il n'y en a que 13%, soit deux fois moins que de députés. Cela dit, il ne faut pas s'emballer : quand on demande aux électeurs s'ils éliraient une femme dans leur ville ou leur village, ils répondent toujours oui, mais à 54%.
Être maire, c'est encore vécu comme quelque chose de viril. Une histoire d'hommes, même si ça progresse doucement. À Paris, on aura une femme-maire pour la première fois. Donc les choses bougent, lentement mais elles bougent.
Les fameuses listes "Chabada", un homme, une femme, un homme, font qu'il y a beaucoup de femmes dans les conseils municipaux. Mais pour ce qui est des têtes de liste, là il n 'y a pas de loi. Il n'y a pas d'obligation à imposer des femmes maires et il n'y a pas non plus de quotas de femmes pour être têtes de liste aux municipales.
Mais des quotas ne serviraient à rien. D'abord parce que projeter des femmes sans expérience, soudain en avant, c'est la meilleure façon de discréditer la cause des femmes. Ensuite parce que les femmes qui se battent pour arriver en politique, elle veulent tout, sauf avoir des têtes de quotas. Elles veulent gagner comme les hommes sur leurs expériences, leurs qualités, non pas parce que le vote serait bloqué.
Et puis tant que ça ne change pas à la maison, c'est assez illusoire, en tout cas pour celles qui n'en feraient pas métier. C'est compliqué de conjuguer vie privée et vie politique. Ce n'est pas pour rien si le profil type du maire aux dernières élections municipales est un homme, jeune retraité. Pour être maire, aux yeux d'un électeur, il faut être disponible.
Dans le sondage, 55% des personnes interrogées pensent que les femmes font de la politique autrement. Mais ce n'est pas flagrant. Quand il s'agit de gérer des grandes villes, des régions, d'avoir des responsabilités dans un parti, il n'y a pas beaucoup de différence avec les hommes : une Ségolène Royal, c'est du dur, Martine Aubry n'est pas un phénomène de tendresse, Nathalie Koscuisko-Morizet dit elle-même qu'en débat, c'est une tueuse. Quant à Rachida Dati, coté réseaux, elle sait y faire.
Et non, elles ne sont pas moins idéologues que les hommes. Pourquoi le seraient-elles ? Elles sont le produit des mêmes partis et de la même société.
Donc s'il faut élire plus de femmes, ça n'est pas parce qu'elles sont forcément meilleures. C'est parce qu'il n'y a pas de raison de se passer de leurs talents et qu'elles n'en ont pas moins que les hommes.
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