Affaire Dieudonné : une "manœuvre" du PS, pour Jean-Marie Le Pen
Le président d'honneur du Front national s'est étonné, ce dimanche, que le ministre de l'Intérieur n'ait "pas d'autres chats à fouetter que le petit chaton de Monsieur Dieudonné".
Jean-Marie Le Pen était en visite, ce dimanche 12 janvier, à Agen (Lot-et-Garonne). Et il n'a pas été tendre avec l'action menée à l'encontre de Dieudonné par le ministre de l'Intérieur. "Manuel Valls se réveille. Il n'a pas d'autres chats à fouetter que le petit chaton de M. Dieudonné. Il a d'autres missions à mener que les lazzis (plaisanteries burlesques, NDLR) de Dieudonné qui ne sont pas en mesure, à mon avis, de menacer l'équilibre de la société française, ni sa sécurité", a-t-il déclaré aux journalistes.
"On s'amuse du mariage gay, de Dieudonné, des choses dérisoires par rapport à la vie de la nation et des risques courus par le peuple français en matière d'impôts, d'immigration, d'insécurité. Le théâtre, la culture, ne me paraissent pas très fondamentaux", a-t-il dit. Selon lui, "c'est une manœuvre traditionnelle du PS pour ne pas parler de choses sérieuses".
Un danger pour certains meetings politiques
Concernant l'interdiction en chaîne des spectacles de Dieudonné, Jean-Marie Le Pen a dit penser "que l'excès dans la liberté est moins grave que la liberté dans la censure". Selon lui, "il faut attendre que les choses aient été dites pour qu'elles tombent sous le coup de la loi".
"Par ces nouvelles habitudes d'interdire un spectacle public, on peut craindre l'interdiction de certains meetings politiques pour lesquels Maneul Valls serait contre les idées exprimées", a-t-il dit. Le président d'honneur du FN a ajouté n'avoir "pas eu de rapports avec M. Dieudonné récemment". "Vous n'ignorez pas que je suis le parrain de sa fille. J'ai surtout des rapports avec sa femme qui gère les affaires de famille. Nous nous retrouvons une à deux fois par an pour des circonstances familiales ou amicales", a-t-il dit.
"Une dimension nationale" pour les élections municipales
Par ailleurs, Jean-Marie Le Pen a indiqué être venu dans le Lot-et-Garonne "pour rappeler aux électeurs" que les élections municipales "ont aussi une dimension nationale". Selon lui, "la prise en compte des éléments de proximité doit s'insérer dans un contexte national".
L'ancien candidat à l'élection présidentielle a également décliné les axes de son programme aux élections européennes, insécurité en tête, et "menaces du phénomène démographique des étrangers". "Le torrent migratoire n'a pas cessé et j'avertis qu'il va considérablement s'aggraver. L'Union européenne n'a plus de frontières, plus de contrôles", a-t-il estimé.
