Affaire Copé : les seules factures d'Event & Cie ne permettent pas de conclure à une surfacturation

Le journal Le Monde a consulté les factures des prestations d'Event & Cie, filiale d’une société de communication fondée par des proches du patron de l’UMP Jean-François Copé, qui est accusé par le magazine Le Point de favoritisme, mais l’examen de ces factures ne permet pas de conclure à des surfacturations, selon le journal du soir, qui laisse ouvertes toutes les hypothèses, au motif notamment que le magazine évoque la somme de 8 millions d'euros, soit bien plus que les 3.479.371 euros cumulés dans les 38 factures déposées à la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP).

Les 38 factures de lafiliale de Bygmalion, fondée par Bastien Millot et Guy Alves, et qui ont été examinées par le journal, concernent l’organisation d’évènements pendant la période du 23 février 2012 au 4 mai 2012, selon Le Monde. Ces factures, qui étaient déposées avec l’ensemble des comptes de Nicolas Sarkozy pendant la campagne dans les locaux de la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP), représentent l’équivalent de 3.479.371 euros.

“Certains postes de dépenses ‘disproportionnés’"

Le journaliste du Monde qui a effectué l’enquête, Matthieu Goar, a contacté d’autres partis, qui trouvent  “certains postes de dépenses ‘disproportionnés’, comme les 26.359 euros pour l'éclairage à la Mutualité à Paris ou les 3.048 euros de connexion Internet à Saint-Brice-sous-Forêt”. Mais l’examen de ces factures ne permet pas de conclure à une surfacturation, “ sans savoir le travail exact qui a été effectué”, explique-t-il.

Toutefois, il n’est pas possible non plus de conclure qu’il n’y a pas eu de favoritisme ou de surfacturation, car “une partie des dépenses des meetings incombe au parti qui n'a pas à déposer ses comptes devant la commission nationale des comptes de campagne” et “Event & cie a pu facturer d'autres prestations”.