Face à la bronca, le projet de taxe foncière régionale, qui devait financer l’innovation dans les entreprises à hauteur de 600 millions d'euros, est définitivement enterré par le gouvernement. Cette taxe, décidée à la fin du mois de juin, devait à la fois être payée par les ménages propriétaires et les entreprises. Au micro de RTL, Philippe Richert, président de l'Association des régions de France, rappelle qu'il était d'accord sur le fond, mais contre sur la forme. "Parce que nous avons besoin de moyens supplémentaires au niveau des régions, mais le support par lequel ces moyens auraient pu être attribués me paraissait malvenu."
Cette taxe spéciale d'équipement régionale devait permettre aux régions de reprendre les actions des Départements dans le secteur du développement économique (subventions aux entreprises, aides aux développements des PME...). Une des conséquences de la loi Notre. D'après Philippe Richert, "les départements gardent l'ensemble des moyens (1,6 milliard d'euros). Donc, si nous n'avons pas les moyens pour mettre en avant les politiques, c'est que nous ne pourrons pas accompagner les besoins de développement des entreprises." Et l'élu de s'émouvoir : "Les régions de France mettent 600 millions d'euros en matière d'innovation pour les entreprises. En Allemagne, c'est 10 milliards."
Si les régions n'accompagnent pas les entreprises, elles vont se trouver dans une situation difficile
Philippe Richert, président de la région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine
Le président de la région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine attend maintenant une nouvelle proposition du gouvernement de Manuel Valls, qu'il rencontrera le 21 septembre. Il est favorable à une taxe carbone et une taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). "Au travers des 3,5 centimes que l'État avait mis en place cet été pour la taxe sur les carburants, ça ramenait environ 1,6, 1,8 milliard d'euros de recettes supplémentaires à l'État. Faisons en sorte qu'il y ait un retour au niveau des régions. Si nous n'accompagnons pas nos entreprises, elles vont se trouver dans une situation extrêmement difficile parce que c'est la croissance qui est en train de se jouer."
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