La réunion d'une centaine de députés socialistes avec le ministre des Finances, Michel Sapin, et le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, sur le plan d'économies ce mercredi 23 avril a été "chaude", a rapporté le député Yann Galut. Plusieurs députés sont intervenus, parfois sur un ton très direct, pour répéter que "le compte n'y est pas" pour les "petites retraites" ou les "petits salaires du privé".
Le député de Saône-et-Loire Thomas Thevenoud a ouvert le feu des critiques, suivi par Yann Galut, la députée de Paris Sandrine Mazetier ou la Bretonne Chantal Guittet qui a dit "ne pas avoir été élue pour cela". "C'était franc, viril" mais "pas du tout une ambiance de confrontation", temporise le député de la Loire Régis Juanico pour qui les mesures, en l'état, "ne passeront pas sur le terrain".
Le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux, entend cependant obtenir le "soutien de la totalité des députés socialistes" d'ici mardi. "Michel Sapin a entendu" les demandes "que je lui ai faites" sur quatre points : les petites retraites, les "petits contribuables", les "petits salaires de la fonction publique" et "la mise en place rapide du plan pauvreté", a-t-il expliqué à la presse à l'issue de la réunion. La discussion "va se poursuivre", a-t-il assuré.
Plus tôt dans la journée, quelques députés avaient déjà dit qu'ils n'approuveraient pas le plan. Pascal Cherki sera l'un d'eux. "On fait campagne en Europe contre le totem des 3% et en même temps notre propre gouvernement se comporte comme le bon élève austéritaire en Europe, c'est incohérent", tonne-t-il. Si la position de ce membre de l'aile gauche du PS n'est pas surprenante (il faisait partie des onze - sur 291 - à s'être abstenus lors du vote de confiance), elle pourrait s'étendre à d'autres députés.
La déroute des municipales n'a servi à rien
Laurent Baumel, député PS d'Indre-et-Loire
"Cette fois je ne vote pas. Il n'y a pas d'inflexion sérieuse de la politique budgétaire. La déroute des municipales n'a servi à rien", répète ainsi Laurent Baumel, qui avait déjà voté avec réticence la confiance au gouvernement Valls. Il fait partie de la douzaine de députés de diverses sensibilités qui ont réclamé en vain la semaine dernière dans une lettre à Manuel Valls que le volume des économies soit limité à 35 milliards d'euros d'ici 2017 au lieu de 50.
Et ces députés de constater que les "frondeurs modérés" qui avaient planché, à l'instar de Karine Berger, sur des scénarios alternatifs de répartition des économies au sein des 50 milliards "n'ont pas obtenu grand-chose". Reste à savoir combien de députés s'abstiendront finalement si le gouvernement ne fait pas de geste d'ici le 29. "Si le gouvernement est mis en minorité, il sera décrédibilisé et nous aurons l'air de cons en Europe", reconnaît Thomas Thevenoud.
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