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Un plan pour protéger les insectes pollinisateurs
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal dévoile ce mardi 22 novembre des mesures pour œuvrer en faveur des abeilles, notamment.
Les insectes menacés d'extinction d'ici un siècle
Crédit : SIPA
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Les insectes ça fait peur, parfois ça dégoûte. À part les abeilles ou les papillons en couleur, peu de gens aiment les insectes. Et pourtant on leur doit beaucoup. Un tiers de ce que nous mangeons, des cultures (tournesol, fruits, légumes), dépend des pollinisateurs. Les plus connus sont les abeilles. Mais il y a 8.000 autres espèces en France : des mouches, des guêpes, des mouches déguisées en abeilles, des coléoptères. Même les fourmis vont de plante en plante, de mâle en femelle, et ainsi promènent le pollen sur leurs pattes, ce qui permet la reproduction.
Toutes ces espèces sont elles aussi menacées par les pesticides, le climat et la destruction de leur habitat. La ministre de l'Écologie a déjà fait interdire les pesticides chimiques dans les espaces publics (les parcs, les jardins). Ce sera obligatoire en janvier prochain. Chez les particuliers, ce sera deux ans plus tard. Car elle aime beaucoup les insectes, Ségolène Royal. Quand ces mesures sont vraiment appliquées, l'effet est assez rapide. Dans le village de Saint-Pierre-de-Frugie, en Dordogne, le maire a été précurseur. Il a fait interdire les pesticides. Rapidement, les papillons et les abeilles sauvages sont revenus.
Dans le plan de la ministre, il est aussi prévu de faucher le long des routes plus tard. Car les mauvaises herbes qui poussent servent aussi de refuges aux pollinisateurs. Attendre un peu avant de couper, ça vous sauve quelques papillons. Une expérience a été menée pendant trois ans. Le fauchage tardif a augmenté les populations d'insectes de 30%. La méthode va être étendue le long de 12.000 kilomètres de routes nationales.
