Météo : pourquoi la température nocturne baisse moins vite en ville ?
Alors que la journée villes et campagnes connaissent sensiblement la même température, la nuit l'écart peut être de 2 à 10°. C'est le phénomène d'îlot de chaleur urbain.
Mercredi 26 juin à minuit, il faisait 24°au centre de Paris, 19° en vallée de Chevreuse au sud de la région. Alors qu'en journée la température était la même sur l'ensemble de l'Île de France, aux alentours des 30°. La nuit, les températures baissent car il n’y a plus le soleil pour réchauffer l’atmosphère. Toute la chaleur accumulée la journée diminue au fil des heures. En ville, cette baisse est plus lente qu'en campagne en raison de l'îlot de chaleur urbain, l'ICU. Il s'agit d'un microclimat crée par l'homme.
En cause : l’urbanisation. Les matériaux de revêtement du sol et de construction du bâti (bitume, béton, brique...) stockent la chaleur. Donc tout le long de la nuit celle-ci est rejetée progressivement dans l’atmosphère. Et plus les immeubles sont hauts et les murs épais, moins l’air circule, d’où cette impression de dôme de chaleur ressenti en centre-ville. A cela rajoutez la chaleur créée par l’homme : circulation routière, chauffage, climatisation, éclairage public, industries en fonctionnement. Le manque de points d'eau et de végétalisation -sources de fraîcheur- accentue le phénomène d'ICU.
La ville où l'îlot de chaleur urbain est le plus important est sans surprise Paris. La différence de températures entre le centre et la grande couronne est en moyenne de 2° mais peut aller jusqu’à 10° notamment en période de canicule, selon Météo-France. En deuxième position arrive Grenoble, suivie de Lille et de Clermont-Ferrand.
