- 01m06s
1 min de lecture
Météo : comment les tempêtes aggravent l'érosion des côtes
Depuis l'automne, un défilé de perturbations touche la France. Un phénomène qui n'est pas sans conséquence sur le trait de côte qui ne cesse de reculer. Mais la météo n'est pas la seule responsable.
Les falaises d'Ault
Crédit : ©Altimage_SMBS
Imaginez perdre l'équivalent en superficie d'un terrain de football toutes les semaines pendant dix ans ! Ce n'est pas une vue de l'esprit mais bien la réalité. En France, entre 1960 et 2010, 30 km² de terres sont revenues à la mer, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. 20% du trait de côte est en recul, et aucune région côtière n'est épargnée !
L’érosion côtière n'est pas un phénomène nouveau. Il existe des raisons naturelles que sont la houle, le vent et les marées. Mais ce sont surtout les tempêtes qui grignotent le littoral car elles combinent souvent tous ces éléments. Des tempêtes que l'on enchaîne depuis l'automne avec des conséquences : éboulements de falaises, maisons au bord de tomber, plages fermées.
Des raisons anthropiques viennent se rajouter aux causes naturelles, comme la construction en bord de mer que ce soient des logements, des barrages ou autre infrastructure. L'extraction du sable aussi que l’on prend de nos plages pour divers usages. Et enfin le dérèglement climatique qui engendre une hausse du niveau de la mer, lui faisant encore gagner du terrain. D’ici à 2028, plus d’un millier de bâtiments sont classés à risque dont la moitié sont des logements, selon une étude publiée la semaine dernière par le Centre d'études et d'expertises sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (le CEREMA). Les départements les plus à risque sont : le Var, la Corse, les Pyrénées-Atlantiques, la Seine-Maritime et la Somme.
