La couleur noire des chats leur a valu bien des misères. Encore aujourd’hui, au sein des refuges, les chats noirs seraient les moins adoptés. Le chat noir apporterait son lot de malheurs, surtout si on le croise et qu'il va de la droite vers la gauche.
Pourtant, durant l'Egypte antique, le chat, quelle que soit sa couleur, était vénéré : c'était un redoutable prédateur de souris et il symbolisait la fertilité.
C'est à partir du VIIIème siècle essentiellement, sous l'impulsion de l'église catholique, que le chat noir va être enténébrer, lorsque le combat contre les cultes païens antérieurs prend de l’essor et que la couleur noire est associée au diable. Le chat était décrit dans les bulles papales comme une incarnation terrestre du diable, et à partir de là, il fut combattu.
Au Moyen-âge, le chat noir était clairement le compagnon des sorcières. D’ailleurs, elles-mêmes pouvaient se transformer en chat noir pour répandre le mal. Alors, on les persécutait. Ils étaient traqués, chassés et tués parfois dans des conditions atroces.
Et puis parfois, la vie d’un chat noir ne tenait qu’à un poil. En France, certaines croyances considéraient que dès lors que le chat noir avait un petit toupet de poils blancs sur la gorge, c’était la marque du Christ et il n’était plus vu comme un être satanique. En Bretagne, un poil blanc trouvé sur le pelage d’un chat noir pouvait suffire à lui garder la vie sauve, ce poil blanc servant même de talisman s’il lui était arraché.
Heureusement, aujourd’hui le chat noir connaît aussi ses amateurs, qui soulignent tous le plaisir d’avoir une petite panthère à la maison.