On a parlé toute la semaine au Salon de l'Agriculture de crise agricole, des éleveurs en détresse. Or c'est une crise de surproduction. En Europe, il y a a trop de lait, trop de viande bovine. Ce qui est frappant, c'est de penser qu'à six heures d'avion dans la corne de l'Afrique, des gens meurent de faim. On voit à nouveau ces images d'enfants squelettiques. Selon l'ONU, plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de famine en Somalie, au Yémen, au Nigeria et au Soudan, des pays touchés par la guerre et le réchauffement climatique.
Avant, il y avait des sécheresses tous les dix ans. Aujourd'hui, c'est pratiquement toutes les années. Les paysans, là-bas, voient leur troupeau mourir de soif et leurs cultures brûlées par la chaleur. Donc entre ces images de surproduction d'aliments d'un côté et celles des enfants décharnés, il y a quelque chose qui choque. Et pourtant au Salon, on a vu cette semaine les technologies les plus avancées pour produire plus, améliorer l'irrigation, adapter les semences à la sécheresse.
Les hommes auraient de quoi nourrir toute la planète. Mais c'est impossible : à cause des guerre, du terrorisme, difficile d'envoyer de l'aide. Mais il y aussi des choses à améliorer. Si dans certains pays d'Afrique les paysans s'appauvrissent, c'est parce que ceux des pays riches exportent : ils vont leur faire concurrence avec des produits d'élevages industriels, des poulets congelés vendus sur les petits marché moins cher que les volailles locales.
Il y a donc urgence à revoir les échanges alimentaires avec l'Afrique. Mais de cela, aucun candidat à la présidentielle n'est venu en parler au Salon.
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