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COP22 : à la recherche de solutions pour l'agriculture africaine
Les paysans sont souvent accusés de participer au réchauffement. Mais ils sont aussi les premières victimes avec la sécheresse. On a cherché des solutions à la conférences climat de Marrakech.
Un agriculteur en Afrique du Sud
Crédit : SIPA
Les négociateurs de près de 190 pays mettent un point final ce vendredi 18 novembre au Maroc à la vingt-deuxième conférence de l'ONU sur le climat. On a pu, par exemple, goûter de l'eau des nuages à Marrakech. Il s'agit d'eau récupérée dans les montagnes du pays avec des filets. Dans une région où il pleut de moins en moins, des agriculteurs ont tendus de grands filets en plastique où le brouillard vient se condenser, former des millions de petites gouttes qui sont récupérées et qui alimentent en eau cinq villages. C'est l'une de solutions présentées ici.
On dit souvent que l'agriculture contribue au réchauffement (ce qui est vrai, avec notamment les rots de vache - puissants gaz à effet de serre - et les gaz de tracteurs), mais les paysans souffrent aussi du climat, surtout en Afrique. Les scientifiques ont calculé que les sécheresses, de plus en plus fréquentes, vont faire baisser les rendements en moyenne de 20% sur le continent.
Cette semaine ont été lancées plusieurs actions pour aider les Africains à faire de la recherche, à trouver des semences qui résistent au manque d'eau de nouvelles variétés. Au Maroc, on s'est mis à cultiver des cactus qui servent à faire des cosmétiques. Des plantations surtout qui empêchent la progression du désert. Des technologies moins polluantes vont être encouragées : nourrir le bétail un peu différemment (donner du lin aux vaches leur fait produire moins de gaz).
Une partie, faible, mais une partie quand même des 100 milliards de dollar promis aux pays pauvres va servir à financer ces programmes. La priorité étant surtout de permettre aux paysans de continuer à vivre. À cause des sécheresses ou des inondations, il a été rappelé cette semaine que 60 millions d'agriculteurs africains risquent de tout perdre et d'être obligés de fuir leur pays. Soixante millions de migrants dans les quatre prochaines années.
