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Ligue des champions : quand la finale du 28 mai 2022 a tourné au chaos
Le foot européen est en train de choisir qui sera à sa tête. L'UEFA se réunit depuis hier pour choisir son président. Aleksander Čeferin devrait rempiler pour un troisième mandat. L'UEFA qui a été épinglée l'an dernier lors du match chaotique au Stade de France lors de la finale de la Champions League.
Des supporters de Liverpool coincés aux portes du Stade de France le 28 mai 2022
Crédit : THOMAS COEX / AFP
Nous sommes le 28 mai dernier. Alors que les supporters viennent voir la finale Real Madrid - Liverpool, l'accès au stade de France est quasi impossible avec le chaos ambiant : mouvements de foule, spectateurs qui sautent par-dessus les portiques ou grimpent par-dessus les grilles, faux billets, retard du coup d'envoi, gaz lacrymogènes, pickpockets (même le maire de Liverpool s'est fait voler toutes ses affaires) : le désordre est maître ... et les supporters restés dehors sont en colère.
Les images de femmes et d'enfants en train de pleurer, de la foule écrasée contre les grilles qui attend des heures au pied du Stade de France, font le tour du monde. La question se pose alors : à qui la faute ?
L’UEFA et les autorités françaises doivent répondre de ce fiasco. Tous les acteurs se renvoient la balle. Du côté des forces de l’ordre, on fustige la mauvaise organisation de l’UEFA comme Linda Kebbab du syndicat Unité SGP Police : "Le vrai problème, c'est que faisaient des gens sans billet ou avec des faux billets au niveau des portiques ?".
Comment se fait-il que des personnes ont pu passer des filtres alors qu'ils étaient là uniquement pour dépouiller des supporters ?
Linda Kebbab, du syndicat Unité SGP Police
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, présente ses "excuses" auprès des spectateurs "qui ont subi cette mauvaise gestion". "Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui", a-t-il reconnu.
L’affaire se corse quand les images de vidéosurveillance du stade sont effacées au bout de sept jours, car jamais réclamées. Le rapport du Sénat épingle un dysfonctionnement en chaîne et pointe du doigt le Préfet de Police de Paris, Didier Lallement, qui finira par démissionner.