Les bijoux de la princesse Mathilde Banaparte (1820-1904) volés dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier au musée Hébert situé à La Tronche, près de Grenoble, sont estimés à quelque 110.000 euros, a annoncé lundi le parquet.
"La première estimation serait de 110.000 euros", a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. Dimanche, une source proche du dossier avait indiqué que le forfait avait été découvert au petit matin peu après 5h00 quand l'alarme du bâtiment s'était déclenchée. "Des personnels du musée sont arrivés sur place et ont mis en fuite deux individus", a ajouté cette même source.
"Les voleurs ont utilisé une échelle et cassé le volet de la pièce où se trouvaient les bijoux", avait pour sa part expliqué Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, précisant que l'enquête avait été confiée à la police judiciaire.
Dans un premier temps, Eric Vaillant, avait indiqué que les bijoux de la princesse Mathilde Bonaparte, une des nièces de Napoléon 1er, étaient "propriété de la Fondation de France et prêtés par le Musée d'Orsay", mais ce dernier a démenti à l'AFP être impliqué dans ce prêt. Le dépôt a été effectué par la Fondation de France, a-t-il précisé. "Nous nous tenons à la disposition de la justice et des enquêteurs et nous regrettons cette atteinte au patrimoine culturel", a réagi de son côté dimanche une porte-parole du musée Hébert.
Selon cette dernière, qui n'a pas souhaité donner plus de détails, les bijoux volés faisaient partie d'une exposition permanente du musée isérois. Ouvert en 1979, le musée est installé dans la maison d'été du peintre Ernest Hébart (1818-1908) dans un parc de plus de deux hectares. Exposant l'œuvre de l'artiste, ses collections sont aussi enrichies de dépôts des musées nationaux, notamment du musée du Louvre, des musée de Marseille et de Grenoble, selon le site internet du musée.