Viols sur bébés, sévices sur mineures, animaux décapités... Un jeune néonazi au cœur d'un réseau criminel incarcéré

Un jeune homme au cœur d'un groupe cybercriminel néonazi et pédopornographique a été arrêté. Âgé d'une vingtaine d'années, il a été mis en examen et incarcéré mercredi 20 août pour détention d'images pédopornographiques, actes de cruauté et abus de faiblesse, a-t-on appris du parquet d'Évreux.

Cet homme "solitaire qui ne travaillait pas" a été interpellé mardi 19 août. Inconnu des services de police, il est accusé d'avoir réussi à convaincre une cinquantaine de jeunes filles de se scarifier ou de se mutiler à sa demande, d'après le procureur. Il contactait sur des sites des jeunes filles aux tendances suicidaires et les contraignait par webcam. Elles devaient se planter un couteau dans la cuisse ou dans les seins, à graver son nom sur leur ventre ou leur bras, a expliqué le procureur d'Evreux Rémi Coutin vendredi 22 août.

Saisi par un service d'enquête de veille internet, Rémi Coutin a déclaré avoir demandé l'ouverture d'une information judiciaire pour détention, consultation et diffusion d'images pédopornographiques en bande organisée, sévices, actes de cruauté envers des animaux et abus de faiblesse de personnes mineures.

Le réseau sataniste néo-nazi 764

Le magistrat a précisé que cet homme fait partie "d'un réseau cybercriminel accélérationniste et sataniste néo-nazi appelé '764' qui a été fondé en janvier 2021 par un Américain". 

Le fondateur du réseau, Bradley Cadenhead, 20 ans, a été interpellé par le FBI au début de l'année. Il purge depuis 2021 une peine de 80 ans de prison aux États-Unis pour la création de contenus pédopornographiques et violents.

Ce groupe cible des mineurs vulnérables sur Internet et les force à s'auto-mutiler ou à produire de la pédopornographie. 

Des photos et vidéos "insoutenables"

Selon le magistrat, plusieurs milliers de fichiers à caractère pédopornographique ont également été retrouvés sur son ordinateur. Des photos et des vidéos qualifiées "d'insoutenables" par le procureur, parmi lesquelles des "viols sur des bébés", dont "on ne sait pas s'il en a commandité".

Le suspect a reconnu avoir décapité lui-même un certain nombre d'animaux, des chiens, des lapins, dont les photos ont été retrouvées dans son ordinateur.

L'enquête est menée par la police judiciaire de Rouen et l'office central des mineurs de la Direction nationale de la police judiciaire situé à Nanterre a indiqué le parquet. Inconnu des services de police, il a avoué pendant sa garde à vue des pulsions de viol, torture ou de meurtre. 

Un germano-iranien de 20 ans appartenant au même réseau cybercriminel pédophile "764" avait été arrêté en juin à Hambourg pour avoir poussé un adolescent américain de 13 ans à se suicider en direct sur internet.

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