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Vienne : la situation est "sous contrôle" après la mutinerie dans la prison de Vivonne

Un incendie a été allumé par des détenus qui ont réussi à dérober un trousseau de clefs à un surveillant pour ouvrir leurs cellules.

La prison Lille-Annoeullin (illustration)
La prison Lille-Annoeullin (illustration)
Crédit : Sarah ALCALAY/SIPA
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Journée mouvementée dans la prison de Vivonne, dans le département de la Vienne. Des détenus, qui ont réussi à dérober un trousseau de clefs à un surveillant pour ouvrir leurs cellules, ont déclenché un incendie à l'intérieur du bâtiment, lundi 12 septembre. Un incendie en passe d'être maîtrisé par les pompiers aux alentours de 18h30, selon la radio France Bleu Poitou. D'après une source pénitentiaire, une soixantaine de détenus refusaient de regagner leurs cellules. La mutinerie a finalement pris fin aux alentours de 22h15 après l'intervention des forces spécialisées, selon le ministère de la Justice. 

La situation est désormais sous "contrôle" au deuxième étage du bâtiment, où s'est déroulé l'incident.  "Les détenus ont réussi, dans des circonstances encore indéterminées, à dérober le trousseau de clefs d'un surveillant, ce qui leur a permis d'ouvrir les cellules. Ils ont mis le feu à toutes les coursives d'un étage", avait déclaré en fin d'après-midi Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire pour la Nouvelle Aquitaine. 

11 blessés légers

Cinq membres des forces de l'ordre et six détenus ont été hospitalisés, en lien avec l'inhalation de fumées déclenchées par les mutins. L'un des détenus hospitalisés a été victime d'un infarctus. Des équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) et la gendarmerie nationale "sont intervenues vers 20h30, prenant le contrôle du 2e étage" du centre pénitentiaire. 

L'incident aurait eu pour comme origine le refus de permission de sortie à un détenu, qui s'est rebellé, entraînant d'autres détenus dans son mouvement. "Deux détenus ont bousculé un surveillant et ont réussi à lui subtiliser son trousseau de clefs et son walkie-talkie d'alarme, ce qui leur a permis d'ouvrir toutes les cellules" du deuxième étage du bâtiment, a expliqué Emmanuel Giraud. Après avoir "mis le feu aux coursives et à l'atrium" (le rond-point central), des détenus "ont tout cassé à l'intérieur", a indiqué le syndicaliste. 

Deux détenus placés en garde à vue

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Une soixantaine de détenus devraient être relogés en raison de cellules hors d'usage après la mutinerie. Le nombre exact de participants actifs à la mutinerie était impossible à déterminer lundi en fin d'incident, mais six détenus s'étaient rendus peu avant 20h00, soit parce qu'ils se désolidarisaient, soit qu'ils avaient été incommodés par les fumées. 

À la suite de l'intervention des forces ERIS, deux détenus de 30 et 34 ans, l'un condamné pour stupéfiants, l'autre pour violences, ont été placés en garde à vue. Les autres détenus de l'étage "ont été évacués vers le gymnase" de la prison. Des poursuites judiciaires devraient être engagées contre plusieurs détenus à mesure de l'éclairage sur la responsabilité des participants, a précisé le ministère de la Justice.

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