La grogne monte dans les prisons après l'agression jeudi 11
janvier de trois gardiens par un islamiste allemand, au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil. Lundi 15 janvier, un mouvement de grève est prévu dans toute
la France pour dénoncer le "laxisme" des autorités. Mais mardi 16
janvier, les gardiens de Vendin-le-Vieil menacent de boycotter la visite de la
ministre de la Justice, Nicole Belloubet.
"Notre première revendication, c'était le départ du
directeur en raison de ses nombreuses erreurs au cours de ces trois dernières
années. Il est dangereux, incapable, il perd pied. Il a ôté les procédures
d'équipement qui auraient pu éviter cette agression. Il faut qu'il bouge, on
n'en veut plus", gronde au micro de RTL, Grégory Stremczek, membre du
syndicat Ufap-Unsa Justice de la prison.
Au centre des revendications également, le manque de moyens.
"On garde des gens qui ont commis des actes de terrorisme, il nous faut au
moins des moyens matériels, comme un casque et un bouclier. Sauf que le
directeur a jugé bon d'ôter ces protections pour les agents", regrette le syndicaliste.
S'il le faut, il faudra qu'elle nous passe sur le corps. Le gouvernement doit nous écouter
Grégory Stremczek, membre du syndicat Ufap-Unsa Justice
Des conditions de travail qui se détériorent et inquiètent les gardiens. "Comment va-t-on faire à l'avenir ? Ce n'est que le début. Il y a tous les combattants qui vont revenir de Syrie. Donc mardi on va accueillir la ministre et Garde des Sceaux pour lui bloquer l'accès. S'il le faut, il faudra qu'elle nous passe sur le corps. Le gouvernement doit nous écouter, on ne lâchera pas", martèle Grégory Stremczek.