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Une trentenaire inonde un enfant de neuf ans de lettres d'amour enflammées
En Dordogne, une employée municipale a inondé un enfant de neuf ans de lettres d'amour. Elle voulait, entre autres, "avoir quatre enfants" avec lui. Les parents du petit garçon veulent déménager, rapporte "Sud Ouest".
Une école (Illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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Des parents "meurtris". Après avoir découvert les "lettres d'amour" d'une employé municipale à leur petit garçon de neuf ans, une famille estime dans les colonnes de Sud Ouest ne pas avoir reçu l'aide et l'attention nécessaire afin de régler cette situation.
Tout a été découvert le 24 décembre dernier. "L'aîné est venu nous voir en nous disant qu'il y avait un problème avec Mathéo (le prénom a été changé, ndlr). Dans sa chambre, il y avait une pile de lettre", raconte la mère du garçon. Loin de gentilles missives de cours d'école, ces dernières sont signées d'une employée municipale d'une trentaine d'année qui travaille dans l'école primaire et la base de loisirs de Bassillac (Dordogne), fréquentées par le garçon.
Elle voulait avoir des enfants avec lui
Les lettres, pleines de fautes d'orthographe et de petits coeurs dessinés, laissent entendre que l'histoire durait depuis au moins l'été 2013. La trentenaire y racontait ses déboires conjugaux et ses envies. "Elle a même proposé à mon fils de s'enfuir avec elle", s'insurge la mère du petit garçon dans Sud Ouest.
Plus grave encore, l'employée donnait des rendez-vous au garçon, auxquels il se rendait à vélo. Dans ses lettres, elle décrit aussi des baisers échangés, et son envie "d'avoir quatre enfants" avec lui.
Un simple rappel à la loi
Les parents préviennent immédiatement la gendarmerie de Périgueux. Mais le jeune garçon, "tétanisé", selon sa mère, n'a rien pu dire devant les gendarmes". La vice-procureure Anne-Claire Gallois décide, au vu des éléments du dossier, d'un simple rappel à la loi.
L'employée communale a reconnu les faits, mais "elle a du mal à s'en expliquer", écrit la vice-procureure aux parents, le 5 mai 2014. Elle précise qu'une "expertise psychiatrique a été effectuée la concernant et n'a révélé aucune anomalie mentale ou dangerosité particulière".
Les parents décide de déménager
Un verdict insupportable pour les parents. "Elle a brisé son enfance. En un an, on a vu son comportement changer du tout au tout. Mathéo est devenu exécrable, ingérable, très agressif", témoignent-ils. La vice-procureure s'est déclarée prête à ouvrir une enquête, à condition que l'enfant apporte d'autres témoignages.
"Si c'était un homme qui avait eu ce comportement, est-ce que le traitement du dossier aurait été le même ? Je ne pense pas", s'insurge Me Nathalie Landon, l'avocate de la famille. Pour l'instant, l'employée a seulement été mise à pied par la mairie de Bassillac et les parents n'osent plus sortir, de peur de la croiser.
Ils ont décidé de déménager, quitte à faire un emprunt. "Nous n'avons pas le choix. Nous devons protéger notre fils", expliquent-ils.
