Le père Gérard Riffard, ancien curé de Saint-Étienne, sera fixé ce 10 septembre sur son sort. Il est accusé d'avoir contrevenu à un arrêté municipal lui ordonnant de cesser d'héberger des personnes et des familles sans-abris pour "manquement à la sécurité". Très actif dans son association Anticyclone, il les accueille dans un local prêté par la paroisse.
"On a simplement le désir de faire reconnaître aux gens qui sont dans la rue leur dignité", explique l'ecclésiastique, qui se dit "serein" avant le jugement. Il risque une amende de près de 12.000 euros. "Un toit, c'est une liberté fondamentale", martèle-t-il.
"Est-ce que c'est vraiment la mairie qui nous demande de fermer, ou bien y a-t-il un arrière-fond politique à cette histoire", demande le prêtre retraité ? Lui accueille "tous ceux qui sont dans le besoin", migrants illégaux ou pas. "La crise dans laquelle on vit n'est pas provoquée par ces migrants. Ce sont des gens qui peuvent apporter un dynamisme à notre pays. Il faut arrêter de vivre dans la peur", martèle-t-il.
Le verdict du jugement doit tomber ce mercredi 10 septembre, mais même s'il est condamné, le père Riffard n'a pas l'intention de cesser ses activités. "Aujourd'hui on a une cinquantaine d'adultes et une cinquantaine d'enfants, je ne me vois pas les mettre sur le trottoir", affirme celui pour qui "il y a une loi fondamentale, c'est la dignité des personnes".
"Je ne peux pas entendre que je ne peux pas aider mon prochain, c'est ma mission", conclut-il.
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