Un membre de la Comédie Française jugé pour "violences" sur une ex-petite amie

Nâzim Boudjenah sera jugé pour "violences" et "menaces de mort". Il est également visé depuis septembre par une plainte pour viols.

Comédie-Française : un membre jugé pour "violences" sur une ex-petite amie (illustration)

Crédit : JEAN-LOUP GAUTREAU / AFP

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Il est poursuivi pour "violences sur conjoint" et "menaces de mort". Un membre de la Comédie Française, Nâzim Boudjenah, va être jugé le 1er décembre après des accusations d'une ex-petite amie. Le comédien est pensionnaire de la Comédie Française depuis 2010 et a notamment joué sous les ordres de Patrice Chéreau, Olivier Py, Isabelle Nanty ou encore Denis Podalydès.

"Je crois que l'omerta n'est plus possible dans le théâtre et je refuse qu'une autre puisse subir de telles violences", avait indiqué le 29 juin la victime présumée, Marie Coquille-Chambel, sur sa page Facebook et dans une série de tweets. Elle avait dit avoir porté plainte après avoir été frappée à trois reprises par l'acteur, qui l'aurait aussi menacée de mort.

Marie Coquille-Chambel n'avait pas souhaité donner le nom du comédien mis en cause sur les réseaux sociaux. Selon son avocate, elle a depuis déposé une nouvelle plainte, le 2 septembre, pour viols. Les faits se seraient produits "pendant le confinement".

Une plainte pour "harcèlement" du prévenu

Nâzim Boudjenah conteste les faits. Son avocate parle de "dénonciation mensongère sur les réseaux sociaux" et d'"accusations qui ont eu de graves répercussions professionnelles et personnelles". "C'est un cas exemplaire de destruction de la carrière d'un acteur respecté et respectable", a-t-elle ajouté.

Le prévenu a également déposé plainte contre son accusatrice pour "harcèlement" et "va engager des poursuites en dénonciation calomnieuse", a indiqué son avocate, Me Florence Bourg.

"Je prends connaissance des nouvelles menaces, judiciaires cette fois, à l'encontre de ma cliente [...]. Ce comédien ne [la] fera plus taire", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de Marie Coquille-Chambel, Me Agnès Tricoire.

Au moment où l'affaire avait été évoquée pour la première fois dans la presse, la Comédie Française s'était dite "profondément choquée" par ces faits. Elle avait promis de prendre "toutes les mesures qui s'imposent".

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