Retranché dans un magasin Super U à Trèbes (Aude) après avoir déjà fait trois victimes, Radouane Lakdim a mortellement blessé le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame avant d'être abattu lors de l'assaut mené par les policiers en début d'après-midi vendredi 23 mars.
Il s'avère que le terroriste avait avec lui trois grenades de fabrication artisanale. Menaçant de tout faire sauter, il était donc plus armé que ce que l'on pouvait imaginer au début de la prise d'otages. La présence de ces engins prouve également que l'individu avait préparé son attaque, en confectionnant lui-même ces grenades ou en se fournissant ailleurs.
Lors des perquisitions qui ont suivi, les enquêteurs ont passé au peigne fin l'appartement du terroriste à Carcassonne et y ont notamment découvert ce qui peut s'apparenter à un "testament", qui confirme le fait qu'il se revendiquait comme un soldat de Daech. Il s'agit d'une preuve supplémentaire de la préméditation de ces attaques, et les investigations se poursuivent pour savoir s'il a pu être en contact avec d'autres islamistes alors qu'il préparait son projet.
La compagne de Radouane Lakdim, également présentée comme radicalisée, est toujours en garde à vue et les enquêteurs cherchent à savoir si elle était au courant des projets de son conjoint. Le cas de figure est similaire pour la deuxième personne interpellée, un ami du terroriste, plus jeune que lui. Considéré comme un islamiste radical salafiste, Radouane Lakdim a été fiché S en 2014, puis surveillé pendant deux ans par la DGSI. Aucun indice n'a cependant pu faire penser aux services de renseignement qu'il comptait passer à l'acte.
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