L'enquête sur le meurtre d'une jeune femme continue de progresser : les quatre suspects, âgés de 19 à 22 ans et placés en garde à vue jeudi, vont être déférés au parquet ce vendredi 7 août, a déclaré le procureur de la ville, Pierre-Yves Couilleau. Le meurtre serait par ailleurs lié à une affaire de drogue.
Pierre-Yves Couilleau a annoncé que l'enquête s'orientait vers l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire avec préméditation, complicité de ce crime, vol avec violence et trafic de stupéfiants. Il envisage de requérir trois mandats de dépôt pour les trois hommes qui seront déférés.
C'est dans une malle en plastique que les pompiers avaient retrouvé le cadavre décomposé d'Eva, une étudiante de 23 ans, dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 août. L'hypothèse d'un homicide volontaire a été rapidement privilégiée. Mercredi soir, une personne déclarant avoir des informations sur le meurtre de l'étudiante s'est présentée aux enquêteurs de la police judiciaire. Il a rapidement été placé en garde à vue et interrogé, ainsi qu'un autre jeune homme et une jeune fille. Une quatrième personne, un jeune homme, a aussi été placé ultérieurement en garde à vue.
L'homme qui s'est présenté spontanément ne serait pas l'auteur du meurtre, selon la chaîne de télévision régionale France 3, mais aurait aidé à maquiller la scène du crime. Il aurait donné aux enquêteurs l'identité du meurtrier présumé, un homme
d'une vingtaine d'années qui a été interpellé mercredi soir.
Selon les déclarations des suspects, deux d'entre eux, âgés de 19 et 22 ans, se seraient rendus au domicile de la victime dans la nuit du 26 au 27 juillet et y auraient fumé notamment du speed et de l'atropine, a déclaré le procureur, tout en précisant que ces déclarations sont à caractère "fluctuant".
Les deux hommes auraient été impliqués, tout comme Eva, dans un trafic de drogue pour le compte du suspect le plus âgé, la "tête de réseau". Ils "auraient évoqué avec cette victime une dette de 6000 euros qu'elle aurait contractée à occasion de son trafic", a déclaré le procureur. "La désinvolture de la victime par rapport à cette dette, alors même que la tête de réseau est décrite comme quelqu'un de dangereux, d'armé, les auraient déterminé à faire preuve sur elle d'un véritable déchaînement, déferlement de violence, marqué par l'usage d'un poing américain et d'un pied de biche", a-t-il ajouté.
Eva est morte d'une fracture du crâne et son corps montrait d'autres fractures au nez. Selon un suspect, "le but de la visite à la victime était de la supprimer et de lui dérober des objets", a indiqué Pierre-Yves Couilleau, ce qui suppose une préméditation.
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