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Toulouse : manifestation au commissariat pour un blessé par flashball

Une manifestation a eu lieu à Toulouse contre les violences policières.

Le maire de Noisy-le-Sec a appelé à légiférer sur la "location de grosses cylindrées" (illustration)
Le maire de Noisy-le-Sec a appelé à légiférer sur la "location de grosses cylindrées" (illustration)
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP

Une cinquantaine de militants de mouvements d'aide aux migrants et SDF ont manifesté ce samedi après-midi devant le commissariat de Toulouse "contre les violences policières" après qu'un des leurs eut été sévèrement blessé au visage lundi par un gomme-cogne, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Pas un accident"

Le rassemblement silencieux, derrière une banderole indiquant "les violences policières ne sont pas un accident" a duré une heure environ sans incident, avant dispersion du groupe. Yann Zoldan, 26 ans, étudiant en doctorat de psychologie clinique, a indiqué qu'il avait "porté plainte jeudi matin entre les mains du procureur de la République pour violences volontaires par agent dépositaire de la force publique".

Le procureur de la République, Michel Valet, interrogé par l'AFP, a répondu qu'il n'avait "pas connaissance de cette plainte". Il a précisé "qu'au vu des mises en cause sur internet", il avait "saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dès vendredi". "S'il y a eu un abus, ce que je ne crois pas pour l'instant, on le saura", a ajouté le procureur.

"Cinq fractures du visage"

Le visage tuméfié, le jeune blessé affirme souffrir de "cinq fractures du visage, notamment du plancher orbital, nécessitant une intervention chirurgicale la semaine prochaine". Le tir effectué par un lanceur de balles de défense (LBD) a eu lieu "à courte distance" selon les militants, après l'expulsion sans incident, d'un squat que la CREA (campagne de réquisitions d'entraide et d'autogestion) venait de mettre à la disposition de plusieurs familles avec enfants, moins de 48 heures auparavant.

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Interrogé par l'AFP, le commissaire de permanence s'est contenté de rapporter ce samedi que "les forces de l'ordre avaient dû faire usage de leurs LBD, car après l'expulsion, sans incidents, ils ont été pris à partie par les militants".

"Un usage totalement illégal du flashball"

De leur côté, les amis du jeune homme blessé réfutent que la police ait été prise à partie et font état au contraire de "violences policières". "Nous aimerions que le procureur nomme un juge d'instruction, car j'ai été atteint par le tir d'un policier en civil alors que je venais d'obéir à un autre" déclare Zoldan. "J'étais réfugié derrière une poubelle, je suis sorti les mains en l'air, l'un des policiers a essayé de me frapper avec une matraque, j'ai reculé, l'autre m'a atteint avec le LBD", affirme-t-il.

La Ligue des droits de l'homme (LDH) a déclaré ce samedi dans un communiqué : "Ce nouveau drame démontre une fois de plus que les forces de police font désormais très régulièrement un usage totalement illégal du flashball et n'hésitent pas à blesser grièvement". La LDH appelle les responsables de la police nationale "à sanctionner sans faiblir" les agents qui ne se conforment pas aux règles d'emploi de cette arme. Elle demande aux autorités judiciaires de "se saisir de ce type de violences".

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