Oualid B., un jihadiste présumé relâché en avril après une erreur d'un juge d'instruction, reste libre. La cour d'appel de Paris a en effet relaxé, jeudi 25 octobre, cet homme qui était soupçonné d'être sorti du périmètre que lui ont assigné les autorités. Il a été jugé en appel le 13 septembre pour "déplacement interdit à l'extérieur du périmètre déterminé par le ministère de l'Intérieur pour prévenir la commission d'acte de terrorisme", ainsi que recel d'images faisant l'apologie du terrorisme et conduite sans permis.
Mais il s'agit là de l'affaire dans l'affaire. Car Oualid B. a surtout fait parler de lui après sa remise en liberté. Il se trouvait en prison depuis août 2016, dans l'attente de son procès qui aura lieu aux assises du 12 au 30 novembre. En avril, il a bénéficié d'une erreur procédurale : un juge d'instruction a oublié de renouveler sa détention provisoire, conduisant mécaniquement à sa libération, ce qui a déclenché une vive polémique.
Cet homme de 30 ans est en effet soupçonné d'être impliqué dans un projet d'attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise et dans une filière d'acheminement de combattants en Syrie. Depuis sa libération, Oualid B. est suivi de très près par les autorités. Il doit pointer deux fois par jour au commissariat de Meaux, ville qu'il n'est pas autorisé de quitter.
Or un policier a affirmé l'avoir reconnu le 16 mai vers 21 heures au volant d'une Clio bleue en dehors de la commune et alors qu'il n'a pas le permis de conduire. À l'audience, le policier, qui craignait pour sa sécurité, a témoigné via un procédé d'anonymisation, filmé dans une autre salle, dans l'obscurité et la voix modifiée. Il a redit être "certain" d'avoir vu Oualid B. ce soir là.
Mais le propriétaire de la voiture a également témoigné et affirmé qu'il ne connaissait pas le prévenu, à qui il n'avait jamais prêté la Clio. Autre élément de poids : Oualid B. et le propriétaire de la voiture se ressemblent beaucoup. Même barbe fournie, même cheveux rasés, une carrure identique. Le policier a donc pu les confondre.
La cour a confirmé la relaxe prononcée en comparution immédiate à Meaux (Seine-et-Marne). Le président a expliqué à Oualid B. qu'il pouvait demander réparation pour les quelques jours passés en mai en détention provisoire. Le parquet, qui avait fait appel, avait requis six mois de prison et son incarcération immédiate. Oualid B. est reparti libre du palais de justice, sourire aux lèvres. Mais il devra revenir le 12 novembre, pour le procès aux assises.
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