Les parents de Matteo, 13 ans, qui s'était suicidé en février 2013 en Savoie, ont déposé plainte avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction enquête sur la mort de leur fils, victime de violences au collège.
La plainte, longue de 42 pages, a été déposée le 11 août dernier auprès du doyen des juges d'instruction de Chambéry pour homicide involontaire, provocation au suicide suivie d'effet, violences morales, mise en danger d'autrui par personne morale et non assistance à personne en danger, selon Me Pierre Perez, l'avocat des parents.
Matteo avait été retrouvé pendu dans sa chambre le 8 février 2013, à Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Amateur de rap, cet adolescent aux cheveux roux avait posté une vidéo sur internet dans laquelle il exprimait son mal-être. Après une longue enquête de gendarmerie, le parquet de Chambéry avait décidé de classer sans suite une première plainte de ses parents, jugeant l'infraction insuffisamment caractérisée.
"En cette matière, une simple négligence ne suffit pas. Et l'enquête n'a pas mis en évidence de faute délibérée ou de violation manifeste d'une obligation de sécurité", a expliqué Thierry Dran, procureur de Chambéry. Une fois que la plainte avec constitution de partie civile lui aura été communiquée, le parquet de Chambéry devrait ouvrir une information judiciaire.
En marge de cette procédure, deux collégiens qui étaient en classe avec Matteo devraient être poursuivis devant le tribunal pour enfants pour des violences intervenues en novembre 2012 et janvier 2013, selon Me Perez. La date d'audience n'était pas encore connue.
Les parents de Matteo, qui était en classe de 4e au collège Saint-Exupéry à Bourg-Saint-Maurice, avaient porté plainte en 2011 contre deux jeunes de l'établissement qui avaient agressé leur fils dans la cour de récréation, alors qu'il était en 6e. "On va continuer, on ne va pas lâcher le morceau. Il ne faut pas que ça continue des choses comme ça", a déclaré Raphaël Bruno, père de Matteo.
"C'est tellement plus facile de poursuivre des enfants qu'un proviseur. Pourtant, c'est clair que des adultes sont en faute", a-t-il jugé. "On voyait notre fils rentrer avec des bleus tous les soirs, ça faisait trois ans qu'on se battait au collège. On n'a pas été écouté, ils ont pris les choses à la légère", a-t-il ajouté, en réclamant une "loi sur le harcèlement scolaire".
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