Un meurtre qui a suscité l'indignation des associations LGBT. Cinq personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire après le meurtre d'une prostituée trans dans le Bois de Boulogne, a-t-on appris lundi 28 août de source judiciaire.
Alors que 8 personnes avaient été interpellées mardi 21 août, cinq d'entre elles ont été mises en cause pour "meurtre commis en bande organisée" et "vols en réunion avec dégradations" dans le cadre de cette enquête confiée à la brigade criminelle, a précisé cette source.
Vanesa Campos, une travailleuse du sexe de 36 ans d'origine péruvienne, avait été tuée dans la nuit du 16 au 17 août alors qu'elle tentait d'empêcher plusieurs hommes de dépouiller un client dans ce haut lieu de la prostitution parisienne. Une source proche du dossier affirme que la victime a été tuée par balle. Selon les informations du Canard Enchaîné, l'arme en question aurait été volée à un policier, dans la nuit du 8 au 9 août à l'aéroport de Roissy.
Ce meurtre a suscité l'émoi de plusieurs associations. Lors d'un rassemblement en son hommage, elles ont dénoncé l'inertie des pouvoirs publics et la "responsabilité politique" liée à la loi d'avril 2016, qui a notamment introduit la pénalisation des clients des prostitués.
Les organisations, dont l'association de défense des personnes trans Acceptess-T, demandent l'abrogation de ce texte qui ferait baisser les revenus des prostituées et les obligerait à exercer dans des endroits plus isolés, où elles sont davantage exposées aux agressions.
Alors que les associations dénonçaient le silence du gouvernement depuis le meurtre, le secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a tweeté vendredi un message de condoléances de Marlène Schiappa adressé aux proches de la victime. "Toutes les femmes doivent être protégées des violences sexistes et sexuelles, toutes ces violences doivent être condamnées", a-t-elle déclaré.
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