Procès Le Scouarnec : le chirurgien a reconnu pour la première fois avoir violé sa petite-fille

Coup de théâtre à Vannes. À la fin de deux heures d'audition, vendredi 28 février, Joël Le Scouarnec se lève, regarde son fils aîné et déclare : "Je reconnais avoir commis des actes d'abus sexuels sur ma petite-fille, sur sa fille".

Ce dernier reste sans voix, debout à la barre, les bras ballants. Le prénom de sa fille, alors âgée de deux ans, figurait dans les carnets du chirurgien, mais les faits commis n'étaient pas clairs. 

Interrogé auparavant par la cour, le fils, chauffeur routier, avait souhaité lire tous les passages des carnets concernant sa fille, "mais pas tout de suite", avait-il imploré. Il n'était pas prêt. Son père en a décidé autrement, révélant des faits atroces commis sur la fillette, alors âgée de deux ans. L'audience est alors suspendue, le fils de Joël Le Scouarnec, 44 ans, est pris en charge par un psychologue. Il réfléchit à porter plainte contre son père.

C’est ensuite qu'a débuté la lecture de ces carnets, dans lesquels l’accusé répertoriait en détail les abus qu'il commettait sur chacune de ses victimes.

Les excuses d’une gendarme

Des révélations qui ont même secoué la gendarme qui a débuté l'enquête en 2017, défrichant l'univers pédophile du chirurgien tortionnaire au fil de ses carnets, ses photos et ses vidéos. Aujourd'hui en arrêt pour raisons psychiatriques, elle témoigne en visioconférence et pleure à la lecture des extraits. "Je suis désolée, je m'excuse", s’exclame-t-elle à l’attention des victimes. "J’aurais voulu leur parler plus longtemps, j'imagine qu'ils ont beaucoup de questions". 

La cour décide alors d'écourter l'audition.