Procès des viols de Mazan : pourquoi Dominique Pelicot ne témoignera pas ce mardi

Son témoignage est particulièrement attendu. Dominique Pelicot, l'accusé principal du procès des viols de Mazan, devait s'exprimer pour la première fois ce mardi 10 septembre. Mais ses explications devront attendre. Dominique Pelicot est toujours malade et ne pourra témoigner comme prévu, a annoncé le président de la cour criminelle du Vaucluse. Celui-ci envisage de suspendre le procès si cette absence perdure.

"Il a subi hier des prélèvements pour analyse. Le corps médical n'a pas les résultats. Monsieur Pelicot serait toujours souffrant. Je vais dans la journée requérir une prise en charge en urgence", a annoncé à l'ouverture de l'audience Roger Arata, précisant qu'il envisageait une "suspension de procès" qui pourrait durer plusieurs jours, le temps que son état de santé s'améliore.

"Depuis le début, il me dit qu'il attend ce procès. Depuis le début, il me dit qu'il s'expliquera"

Les parties civiles ont par avance approuvé cette éventuelle suspension : "Madame Pelicot, comme ses enfants, ne souhaitent pas déposer hors sa présence", a déclaré l'un de leurs avocats, Stéphane Babonneau, "il y a une absolue nécessité que monsieur Pelicot soit pris en charge médicalement et qu'il puisse assister aux débats".

Accusé d'avoir drogué, violé et fait violer son épouse par des dizaines d'hommes recrutés sur internet, de juillet 2011 à octobre 2020, Dominique Pelicot devait s'exprimer à partir de 16h00 à Avignon, pour la première fois depuis l'ouverture de son procès le 2 septembre.

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Le septuagénaire avait déjà été exempté d'audience la veille en raison de douleurs intestinales, au grand regret des parties civiles. Cette décision de suspendre ou non le procès sera prise par la cour plus tard dans la journée, en fonction des retours des médecins. "Depuis le début, il me dit qu'il attend ce procès. Depuis le début, il me dit qu'il s'expliquera", avait répété lundi le conseil du principal accusé, Me Béatrice Zavarro, au sixième jour de ce procès prévu pour durer quatre mois.

En attendant de savoir si Dominique Pelicot pourra revenir rapidement à l'audience, la cour a commencé à entendre mardi matin Stéphan Gal, le second directeur d'enquête de ce dossier tentaculaire comptant 51 accusés, Dominique Pelicot et 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, qu'il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, principalement à leur domicile de Mazan (Vaucluse).

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