Prisons de haute sécurité pour les narcotrafiquants : ce qu'il faut savoir sur la "forteresse" de Vendin-le-Vieil

Gérald Darmanin a donc fait son choix. Le ministre de l'Intérieur a révélé, jeudi 6 mars, les noms des deux prisons qui accueilleront les 200 narcotrafiquants les plus dangereux du pays. La première concernée, dès la fin du mois de juillet, sera celle de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, qui recevra 100 narcotrafiquants. 

Cet établissement pénitentiaire est décrit comme une forteresse : un carré de béton de 260 mètres de long, aux murs composés d'une double paroi de 12 mètres de haut, l'équivalent d'un immeuble de quatre étages. Cette prison est semi-enterrée : deux étages se situent en dessous du niveau du sol. 

Le glacis, une sorte de "no man's land" de pelouse, qui entoure le bâtiment, est en fait un cratère. Aux quatre coins de l'établissement, des miradors surplombent le tout. Un agent a confié à RTL que le personnel était doté d'ascenseurs en raison de la hauteur. Au-dessus de tout le complexe, se situe un filet anti-hélicoptère étendu, soutenu par une dizaine de pylônes.

Et à l'intérieur ?

Mise en service en 2015, cette prison, ultra-sécurisée, est surtout très moderne. Elle est équipée de brouilleurs d'ondes anti-téléphone et anti-drone. Elle est séparée en trois maisons d'accueil, qui comptent 238 cellules de 12 mètres carrés chacune, dont celle du terroriste Salah Abdeslam. 

Dans la prison, les grilles qui permettent de passer d'un couloir à un autre sont contrôlées à distance. Il n'y a donc pas besoin de clé. Mais ce qui a surtout fait la différence, c'est la présence de 12 cours de promenade, séparées. Elles permettent aux détenus de se promener sans jamais se croiser. C'est l'une des seules en France à en posséder autant.