L'image du prestigieux Lycée Franklin dans le XVIe arrondissement de Paris se voit ternie par le témoignage d'un ancien élève, diffusé ce mardi 19 avril par France Info. Jean-Pierre Martin-Vallasse, 72 ans, était scolarisé dans cet établissement jésuite au cours des années 1960. Il affirme avoir été victime à l'âge de 8 ans d'actes pédophiles d'un prêtre : le père L.
"Il s'est mis sur mon lit, il a commencé à me caresser le torse en passant ses mains sous ma veste de pyjama et à un moment, il a passé sa main à l'intérieur de ma culotte de pyjama, sur les fesse. J'ai réagi, il est sorti du lit et je n'en ai plus entendu parler", raconte-t-il à France Info. Le jésuite concerné est aujourd'hui décédé. Cette victime a pendant de longues années enterré ce souvenir dans un coin de sa mémoire. Il s'est finalement ouvert en 2010 au père Lamy, supérieur de la communauté Saint Louis de Gonzague.
Le confident a alors contacté un millier d'anciens élèves afin de rassembler divers témoignages. Parmi les dix réponses obtenues, Jean-Pierre Martin-Vallasse en écrit quelques-unes sur son blog : "Le père L. est venu lui dire bonsoir. Le voyant seul, au lit, dans la chambre, il lui a dit textuellement : "Je pourrais me mettre tout nu dans le lit avec toi". Il a refusé et l'agression s'est arrêtée là". Face à de tels témoignages, la hiérarchie jésuite a durant de nombreuses années fait preuve d'un silence pesant. La victime de ces actes pédophiles espère une enquête, un vœu qui jusqu'ici ne s'est pas réalisé. En effet, le père Grenet, responsable des Jésuites de France, lui oppose une fin de non-recevoir.
Jean-Pierre Martin-Vallasse se tourne alors vers le Vatican et parvient à obtenir en 2014 la création d'un "groupe d'accueil et de veille pour les situations d'abus sur les personnes". L'objectif selon le vieil homme : refermer la boîte de Pandore. Vu les circonstances de l'affaire Barbarin, le père Grenet se dit "disponible" pour entendre les victimes. Néanmoins, l'ouverture d'une enquête est un horizon peu probable. "Est-ce que je dois faire une enquête ? Honnêtement, je ne peux vous répondre aujourd'hui", rapporte France Info.
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