2 min de lecture
"Pas des génies" : les braqueurs sont repartis avec la caisse du musée Jacques Chirac mais n'ont pas volé d'objets
Le musée Jacques Chirac à Sarran, en Corrèze, a été la cible d'un braquage à main armée, dimanche 12 octobre 2025. Ce lieu abrite tous les cadeaux diplomatiques offerts à l’ancien chef d'État entre 1995 et 2007.
Le musée Jacques Chirac à Sarran
Crédit : Florian Jannot-Caeilleté / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Les malfrats ne sont pas des génies du crime. Ils viennent de braquer la caisse du musée Jacques Chirac, que presque personne ne visite. Selon Aujourd'hui en France, ils étaient quatre, dont un au moins avec un fusil à pompe. Ils sont arrivés dimanche 12 octobre, vers 10 heures.
Dans cet immense bâtiment de verre et de granit, à l'écart de Sarran, en Corrèze, inauguré en l'an 2000 par Jacques Chirac lui-même, il y avait à peine une dizaine de curieux. Les bandits ont vidé la caisse. Et ils n'ont pas réussi à briser la moindre vitrine, ils se sont même rabattus sur les bijoux des deux salariés. La maire de Sarran a offert un repas aux touristes qui étaient présents au moment des faits.
Le musée rassemble tous les cadeaux diplomatiques reçus par l'ancien président pendant ses deux mandats : des Santiago offertes par Bill Clinton, un échiquier par Nelson Mandela, des vases chinois, des masques africains, des kimonos japonais, un maillot de Zinedine Zidane. Un inventaire version Élysée, où chaque objet raconte un dîner d'État, une poignée de main, une flatterie diplomatique.
La pièce maîtresse est une Citroën CX Prestige
Mais la pièce maîtresse, ce n'est pas un cadeau diplomatique, mais une voiture : la Citroën CX Prestige. Couleur gris-bleu, intérieur cuir, vitres teintées. Pas blindée, parce que Jacques Chirac refusait qu'on la blinde par principe. Mais elle n'a jamais appartenu à l'État. Elle est entrée dans la mémoire collective le 7 mai 1995, le soir où Jacques Chirac a été élu.
Le musée reçoit entre 20.000 et 50.000 visiteurs par an. Il coûte plus qu'il ne rapporte depuis son ouverture. Il vit grâce aux subventions.
Les quatre malfrats en garde à vue
Une enquête, confiée à la brigade de recherches, a été ouverte dimanche par le parquet de Tulle. Les enquêteurs ont réussi à remonter la piste des malfrats qui ont été interpellés "dans la journée du 12 octobre", précise dans un communiqué le procureur. "Ils sont actuellement en garde à vue et les investigations se poursuivent".
