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Paris : dix mois de prison pour avoir menacé de mort des députés
Le quadragénaire a reconnu être l'auteur des messages et avoir voulu "faire peur" aux députés.
Les forces de sécurité à l'extérieur de la salle d'audience lors du procès des attentats du 13 novembre 2015 au Palais de Justice de Paris.
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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Un quadragénaire antivax de 44 ans a été condamné ce jeudi 7 avril à Paris à dix mois d'emprisonnement pour avoir menacé de mort des dizaines de députés de la majorité début février. La peine a été aménagée sous la forme d'un bracelet électronique.
Lors de l'audience, Xavier S. a reconnu être l'auteur des messages et avoir voulu "faire peur" aux députés, mais contestait toute menace de mort. Le 5 janvier, en pleins débats à l'Assemblée sur le pass vaccinal, Xavier S. envoie un premier courriel, qu'il signe de son propre nom, à 77 députés. Ce message intitulé "un peu de lecture" est un écrit de 26 pages à la première personne dans lequel il dit notamment avoir envie de "lancer une grenade" à chaque fois qu'il croise une voiture de police.
Le 2 février, il adresse un nouveau courriel, toujours signé de son nom, à 81 députés de la majorité. Le message, qui a pour objet "futur proche", est accompagné de deux vidéos: l'une montre l'épisode de la "chemise arrachée" d'un dirigeant d'Air France par des salariés en 2015, l'autre une exécution par guillotine. Il a envoyé le même message à Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, à Yves Lévy, ancien président de l'Inserm et mari de l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi qu'à l'éditorialiste Christophe Barbier.
L'homme avait déjà été condamné en 2019 à une amende pour menaces de mort, et en 2020 à une peine de prison avec sursis pour outrages à magistrat et à personne dépositaire de l'autorité publique.
