C'est un massacre qui a eu lieu dans la maison des disparus d'Orvault. Selon nos informations, l'ex beau-frère du père de famille a donné des détails sordides sur les circonstances du quadruple meurtre qu'il a avoué au cours de sa garde à vue débutée dans la matinée de dimanche 5 mars.
Lors de son audition, le suspect a confié avoir tué les parents Troadec (Pascal et Brigitte, 49 ans), la fille (Charlotte, 18 ans) et le fils (Sébastien, 21 ans) à l'intérieur du domicile, devant lequel il faisait le guet dans la nuit du 16 au 17 février. On ne sait pas exactement de quelle façon il est entré dans la maison. Pour tuer les victimes, il affirme s'être saisi d'un objet métallique contondant, de type barre à mine ou pied de biche, avec lequel il a frappé un à un les membres de la famille. Il dit ensuite avoir démembré les corps pour les transporter dans un véhicule puis ensuite les brûler en Bretagne, dans le Finistère. Les enquêteurs estiment qu'il est très peu probable de retrouver les corps.
Au vu des derniers éléments de l'enquête, il semblerait que le mobile du crime soit lié à un héritage de lingots d'or que Pascal Troadec n'aurait pas partagé avec sa sœur, également placée en garde à vue, et son ex-beau-frère. Le couple devrait être mis en examen dans la journée de lundi, même si l'implication de la sœur demeure encore flou. Le procureur de Nantes va donner une conférence de presse à 17 heures.
La famille Troadec n'avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 16 au 17 février. La sœur de la mère de famille avait donné l'alerte une semaine plus tard, s'inquiétant de ne pas avoir de nouvelles. Les premières constatations réalisées au domicile de la famille, dans un quartier résidentiel d'Orvault, au nord de Nantes, puis des analyses plus poussées, avaient permis de découvrir des traces de sang appartenant à trois de ses membres, à l'exception de la fille, en quantité importante et dans toute la maison.
L'enquête, qui mobilise une centaine d'enquêteurs, s'était accélérée il y a cinq jours, après la découverte d'effets personnels de la famille dans le Finistère, d'où étaient originaires les parents, et du véhicule du fils à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, à une soixantaine de kilomètres de leur domicile. Le procureur de la République avait alors déclaré que cette dispersion d'objets pouvait laisser penser à un "jeu de piste morbide".
Les tout premiers soupçons des enquêteurs s'étaient portés sur le fils, Sébastien, décrit comme ayant un profil psychologique instable et dont les tweets et autres messages publiés sur Internet avaient révélé de profonds désaccords avec son père. Le procureur avait néanmoins invité à la prudence, n'écartant pas l'intervention d'un "tiers" dans cette affaire d'une horreur absolue.
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