Les débats avaient été jusque-là houleux sur un sujet sensible tel que l'univers carcéral. Accrochage sur la réalité de certaines pratiques, manière d'appréhender la prison, conditions de détention…
Pourtant, quand Jean-François Forget s'est mis à parler de ses collègues, l'assemblée s'est tue. Comme sciée par une réalité brute, décrite par le secrétaire général du syndicat pénitentiaire UFAP-UNSA. L'œil brillant, son discours direct a interpellé de nombreux téléspectateurs. "Ce dont on ne parle jamais, ce sont les conséquences de toute cette violence carcérale, de cette destruction à petit feu des personnels. Nous avons la profession d'Europe tous corps et métiers confondus, privé et public confondus, qui avons le taux de suicide le plus élevé. Et ça ne chahute personne… "
De récentes études ont montré que le taux de suicide des gardiens de prison était 22% plus élevé que dans le reste de la population. Un chiffre à mettre en lien avec la vie en milieu carcéral.
Les conditions de vie des personnels pénitentiaire sont justement au cœur de la crise sociale qui a éclaté lundi 15 janvier, avec plusieurs blocages de prisons qui devraient se poursuivre lundi 22 janvier suite à l'échec des négociations. Un cri qu'explique le surveillant de prison syndicaliste. "J'ai commencé dans une ancienne prison centrale en 94. J'avais de sacrés loulous à m'occuper. Mais je peux vous dire que ce n'était pas les conditions que connaissent les collègues à Fleury ou Fresnes aujourd'hui."
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