"On en passe bien pour faire du sport" : après un nouvel accident, une militante réclame des visites médicales pour les conducteurs âgés

Après un nouveau drame ce samedi 6 septembre et le décès de deux personnes, fauchées par un automobiliste de 81 ans, le débat sur une éventuelle visite médicale permettant de vérifier l'aptitude à la conduite est relancé.

En effet, le conducteur mis en cause dans cet accident qui n’avait aucun antécédent, était bien détenteur du permis de conduire. Les tests d’alcoolémie et de dépistage de stupéfiants se sont révélés négatifs. La piste du malaise est privilégiée.

Aussi, pour éviter ce type de drame, Floraine Jullian, cofondatrice du collectif "Sauver des vies c’est permis", l'assure : "il est impératif d’imposer une visite médicale au moment où l’on passe le permis, puis tous les 15 ans, à chaque renouvellement administratif", explique-t-elle.

Pour celle dont la mère est décédée, fauchée par un automobiliste de 86 ans alors qu’elle traversait un passage piéton en 2023, il faut aussi renforcer la fréquence des visites à partir d’un certain âge : "Ça peut être 70 ans, mais c’est à débattre", précise-t-elle.

"On fait des visites médicales pour faire du sport ou travailler"

Si, dans les chiffres, les plus de 75 ans ont aujourd’hui deux fois moins d’accidents que les 18-24 ans, la militante l’assure : "On ne regarde pas l’âge ! Ce qui nous importe, c’est l’inaptitude à la conduite".

Et sur ce point, elle cite les chiffres : "Juste sur les deux derniers mois, juillet et août, il y a eu un accident tous les deux jours. En août, il y a eu plus de neuf morts et 17 accidents. Et là, on voit que le mois de septembre commence encore avec un accident tragique. Donc, on ne peut plus nous dire que ce ne sont que des faits divers".

Son intention n’est nullement de stigmatiser les personnes âgées, insiste-t-elle : "Une visite médicale, on doit en faire une pour pratiquer du sport, pour travailler. Donc, il n’y a pas de raison qu’on n’en passe pas avant son permis, pour s’assurer qu’on est bien en capacité de conduire".

Selon elle, cela permettrait d’éviter énormément de drames. "Il y a malheureusement de nombreux conducteurs qui décèdent de leur propre inaptitude à la conduite", rappelle-t-elle pour conclure.