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Moselle : deux ans de prison avec sursis pour avoir détourné 100.000 euros de cartes cadeaux à Auchan
Cette ancienne caissière à Auchan a détourné, pendant plusieurs années, de nombreuses cartes cadeaux et a pu, ainsi, augmenter son train de vie. Son mari a été relaxé.
L'ancienne caissière d'un hypermarché Auchan avait mis en place un plan presque parfait. Depuis plusieurs années, elle profitait de son statut de formatrice pour le fonctionnement des caisses pour détourner jusqu'à 100.000 euros de cartes cadeaux. Mardi 20 février, elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 108.792 euros pour le préjudice financier par le tribunal correctionnel de Metz.
Hôtesse de caisse depuis 28 ans et l'ouverture de cet hypermarché à Sémécourt (Moselle), elle avait, grâce à son statut, accès à une caisse "école" sur laquelle elle faisait passer discrètement des cartes cadeaux pour son compte personnel.
"Les cartes cadeaux Auchan fonctionnant dans toutes les enseignes du groupe, comme Leroy Merlin ou des bijouteries, elle s'est fait plaisir", a commenté Me Zakia Ait Ali Slimane, l'avocate de l'hypermarché.
Confondue pour une erreur de caisse
Grâce à cette combine, l'ancienne caissière a pu considérablement améliorer son train de vie. Elle s'est fait construire une véranda, a opéré des virements tous les mois sur les comptes bancaires de ses enfants, a acheté des appareils électroniques comme des caméras GoPro ou des produits de bouche, directement chez Auchan.
Au total, entre juillet 2018 et juin 2020, elle a détourné quelque 432 cartes cadeaux, d'un montant d'environ 100.000 euros. "Et on n'a pu remonter que sur une période de deux ans à compter de son licenciement", note l'avocate. "On ne sait pas ce qu'elle a pu faire avant !"
Sa combine a été découverte suite à une erreur de caisse de 750 euros, un montant plus importante que les autres. Sans ça, elle "aurait continué tant qu'elle n'aurait pas été prise la main dans le sac", estime l'avocate de l'hypermarché.
Lors de l'audience, le 6 février dernier, le parquet avait requis deux ans de sursis probatoire contre cette ancienne employée.
Son époux, de son côté, a été poursuivi pour recel. En revanche, il a été relaxé. À l'audience, le procureur s'était dit "partagé" quant à sa culpabilité. Un point de vue que ne partage pas Me Zakia Ait Ali Slimane. "Il a dit qu'il ne savait rien, qu'il était souvent en déplacement. Sauf que leur train de vie s'est quand même retrouvé sacrément amélioré ! Je reste sceptique sur le fait qu'il n'ait rien vu pendant des années", a-t-elle avancé. "Ou alors, il est aveugle", a conclu l'avocate.
