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Mort de Nahel : les premiers émeutiers jugés, Dupond-Moretti demande une "réponse ferme"
Les premiers émeutiers ont commencé à comparaître vendredi 30 juin devant les tribunaux d’Ile-de-France. Exemple à Nanterre.
De la fermeté. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a diffusé une circulaire demandant aux procureurs une réponse judiciaire "rapide, ferme, et systématique" à l'encontre des auteurs de violences urbaines après la mort de Nahel, y compris à l'égard des mineurs et de leurs parents.
Les personnes interpellées commencent à défiler dans les tribunaux. C'est le cas par exemple à Nanterre où les comparutions immédiates ont fini très tard dans la soirée du vendredi 30 juin. À la barre, un jeune de 18 ans est accusé d'avoir participé à un feu de poubelle, la veille, à Issy-les-Moulineaux. Ce n'est pas lui qui a allumé le feu, mais le prévenu a regardé les flammes se propager. Il était presque une heure du matin.
Dans le box, celui qui a des airs de grand ado souffle qu'il regrette. "Mais vous vous rendez compte du danger", s'est énervé le procureur. "Quelques minutes de plus et le feu brûlait les voitures ou même vos voisins dans l'immeuble. Il y a des familles que vous connaissez dedans, non ? ". Il acquiesce.
Le procureur dénonce un "climat délétère où chacun s'amuse à mettre la pierre à l'édifice insurrectionnel." Il demande que le jeune homme parte immédiatement en prison pour huit mois. Le tribunal le condamne finalement à 240 heures de travail d'intérêt général.
Au fond de la salle, une femme sanglote. Le prévenu vit encore chez sa mère.
