Alors que les fêtes approchent, peut-être mangerez-vous des huîtres. Un scénario se répète depuis des années. Les ostréiculteurs sont la cible de voleurs. Les huîtres suscitent la convoitise d'autant que certaines installations sont facilement accessibles. Ce sont donc les Gendarmes qui viennent à la rescousse des professionnels.
Malheureusement, les voleurs connaissent les moindres sentiers de la ria d'Étel, dans le Morbihan. C'est un décor de carte postale, petit fleuve côtier dont la vallée, bordée de chantiers ostréicoles, est envahie par l'océan à marée haute. Le reporter de RTL s'est même perdue dans la nature en allant à Ker Gouarec, chez Patrick Kervadec, à Locoal-Mendon. L'exploitation n'est pas sur le GPS, il faut connaître.
"Depuis le début de l'année, ça fait la septième fois que je suis volé dans mon bassin insubmersible, explique Patrick Kervadec, vol d'huîtres vol de coquillages. Il laisse le véhicule en dehors de l'exploitation. Ils descendent à pied puisque l'exploitation n'est pas close par un portail. Compte tenu de la configuration des lieux, c'est assez compliqué."
Pour l'ostréiculteur, c'est un gros préjudice. "On peut chiffrer ça environ entre 4 et 6.000 euros, explique-t-il. On ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque exploitation."
À deux minutes en bateau, une bonne demi-heure en voiture, la ferme aquacole d'Eric Le Grêle est située au bout d'une presqu'île. "Je suis équipé de caméras autour du bâtiment qui filment les bassins et les parcs, raconte-t-il. On fait quand même des rondes le soir, de temps en temps, surtout quand la mer est basse pour surveiller les parcs."
Depuis dix ans, la profession entretient une bonne complicité avec les gendarmes. Jacques Carrère préside le syndicat ostréicole de la ria d'Etel. "On a eu des vols importants, rappelle-t-il. Des professionnels pouvaient être armés dans les chantiers, donc automatiquement, on a pris contact avec la gendarmerie. C'est une tranquillité d'esprit pour les professionnels."