Recherché depuis le mois de mai 2024, Mohamed Amra a été retrouvé et interpellé en Roumanie le samedi 22 février. Le détenu s'était évadé lors d'un transfert, dans l'Eure. Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l'attaque ultra-violente de leur fourgon au péage d'Incarville. Amra s'était réfugié en Roumanie où il prévoyait une opération de chirurgie esthétique avant de s'envoler pour la Colombie.
Mohamed Amra serait arrivé à Bucarest le 8 février dernier. Pendant ces deux semaines, il aurait séjourné dans une petite maison située non loin de l'aéroport international, au nord de la capitale. Le fugitif avait trouvé refuge dans une banlieue très pavillonnaire, très chic. De là, il aurait organisé son opération de chirurgie esthétique.
"Nous avons procédé à des recherches dans une petite maison en banlieue nord de Bucarest. Il y a résidé quelques jours. Selon nos informations, il est en Roumanie depuis le 8 février dernier", révèle le commissaire en chef Bogdan Ghebaur, porte-parole de la police roumaine, au micro de RTL. "Nous poursuivons les investigations pour savoir où il était avant, s'il a des contacts ici et quelles étaient ses intentions".
"Selon nos informations, il avait pour projet de procéder à de la chirurgie esthétique et s'envoler pour la Colombie. Il n'a pas eu le temps de procéder à son opération car nous avons mobilisé une unité spéciale pour l'appréhender. Dans cette affaire, il y avait des policiers français qui étaient présents ici pour fournir les informations nécessaires à son appréhension", conclut le commissaire roumain.
Des interrogations restent en suspens, notamment concernant une éventuelle aide roumaine. La police cherche actuellement d'éventuelles complices à Bucarest qui auraient pu l'aider à se dissimuler. À ce stade, 14 personnes ont déjà été interpellées, selon les informations de RTL.
Le transfert de Mohamed Amra vers la France devrait s'effectuer sur 30 jours. Les autorités doivent s'organiser au vu du profil dangereux du fugitif. Les autorités roumaines le qualifient d'"extrêmement dangereux". Son transfert vers la France sera donc encadré par des forces de sécurité des deux pays. Ces 30 jours servent aussi à rechercher d'autres complices qui pourraient être tentés, de nouveau, de l'aider à sortir.
Lors de son incarcération en Roumanie, les moyens de sécurité étaient déjà particulièrement importants. Mohamed Amra est constamment entouré d'une unité d'élite de la police roumaine qui le suit partout. Dimanche, le tribunal était fermé. Il a ouvert uniquement pour lui, sans public. Cela a permis de faire en sorte qu'il croise le moins de monde possible. Autour de lui, cette unité d'élite était très lourdement armée. Il s'agit de policiers en cagoule avec des fusils d'assaut et des gilets pare-balles. Mohamed Amra est désormais détenu dans une prison de Bucarest, là encore à l'isolement, pour limiter ses contacts avec d'autres individus.
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