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Meurtre d'un veilleur de nuit : le mystère s'épaissit

Le mystère reste entier après le meurtre violent d'un veilleur de nuit d'un centre éducatif de la Haute-Vienne, tué de douze coups de couteau.

Lilian Dejos, le directeur du centre éducatif de Magnac-Laval dans lequel un veilleur de nuit a été tué.
Crédit : PASCAL LACHENAUD / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le mystère autour du meurtre sauvage du veilleur de nuit d'un centre éducatifde formation professionnelle (CEFP) de la Haute-Vienne, tué de douze coups de couteau vendredi, restait entier dimanche 12 janvier, après la remise en liberté des sept jeunes qui dormaient dans le centre et alors que l'arme du crime restait introuvable.

Choc

Dimanche matin, le procureur de la République de Limoges, Michel Garrandaux, a annoncé lors d'une conférence de presse "qu'aucune charge" n'avait été retenue à l'encontre de ces mineurs. Leur garde à vue a donc été levée à 23h30 samedi soir "et les jeunes remis à la direction de l'établissement". Plus formelle, une source judiciaire sous couvert d'anonymat a assuré qu'"aucun d'eux n'est lié à cet homicide". Le procureur a précisé que l'établissement resterait "bien entendu fermé pour les besoins de l'enquête" et que ses élèves seraient de ce fait "placés dans d'autres structures". La mairie a mis une salle municipale à disposition de la direction du centre.

Les jeunes de ce centre éducatif situé à Magnac-Laval sont sous la protection de l'aide sociale à l'enfance. "Ce sont des jeunes en grande difficulté, retirés à leur famille et rencontrant des problèmes familiaux, sociaux ou éducatifs, mais il ne s'agit pas de délinquants", avait insisté le parquet. "Ils ont de 13 à 16 ans et ont vécu cette affaire de l'intérieur et ils sont pour certains évidemment très choqués", a souligné le procureur.

L'arme ou les armes du crime restent introuvables

La victime a été trouvée dans une mare de sang, au pied d'un escalier, atteinte "une douzaine de fois essentiellement sur le côté gauche du thorax, et blessée une fois au niveau de la carotide", avait précisé samedi le parquet, ajoutant que l'autopsie qui doit être pratiquée en début de semaine permettrait de déterminer si "une ou plusieurs armes" avaient été utilisées. "C'est un carnage, une vraie boucherie, il y du sang absolument partout", a confié une source proche de l'enquête.

À écouter aussi

"Nous continuons de travailler sur toutes les hypothèses", a déclaré le procureur, en précisant que "l'élément clef de cette enquête", "l'arme du crime", restait "introuvable". Les deux hypothèses relevées par la gendarmerie sont "soit l'agresseur était à l'intérieur, soit on l'a fait entrer". Lilian Dejos, directeur du Vieux collège, a raconté à des journalistes que le jeune qui a alerté les gendarmes avait "vu un individu agresser physiquement le veilleur de nuit", "un monsieur en t.shirt, armé" qu'il n'aurait pu voir distinctement et qu'il ne connaissait pas.

"Un homme tué de douze coups de couteau, cela dénote une grande violence"

Le maire de la commune, Jean-Bernard Jarry, profondément choqué et ému, ne cache pas sa stupéfaction. "Je ne comprends pas. Les jeunes de cet établissement avec lequel nous n'avons jamais eu aucun problème de délinquance majeur, sont très intégrés localement, certains sont membres d'associations de notre commune et tous sont très investis dans la vie locale par le biais de projets pédagogiques. A cette heure mes pensées vont vers eux", a-t-il dit.

"J'espère bien entendu qu'aucun d'eux n'est mêlé à cette histoire, mais je souhaite vivement que la gendarmerie trouve la trace du tueur rapidement. Car si ça n'est pas l'un d'eux alors on peut imaginer qu'il y a un rôdeur. Cela n'a rien de rassurant car un tel acharnement, un homme tué de douze coups de couteau, cela dénote une grande violence", a-t-il relevé. "L'enquête se poursuit toujours dans une procédure de flagrance mais je serai certainement amené à ouvrir une information judiciaire en début de semaine", a précisé le procureur.

La victime, Francis Montmaud, marié et sans enfants, était employé depuis 2001 par l'association qui gère ce centre. Il est décrit dans la commune comme un homme très calme, à la silhouette ordinaire. "C'était un homme gentil et qui inspirait la confiance. Je pense qu'il représentait un repère pour ces jeunes aux parcours familiaux souvent douloureux. Il était ponctuel, très respectueux des règles et à leur écoute. Je pense que certains d'entre eux l'aimaient vraiment beaucoup", a confié le maire.

À écouter

La réaction du directeur de l'établissement, Lilian Dejos
00:01:32
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