Martin Bouygues n'est pas mort. Après un incroyable malentendu, la direction de TF1 et le groupe Bouygues ont démenti ce samedi la mort de l'industriel. Plus tôt dans l'après-midi, l'Agence France Presse (AFP) avait annoncé la disparition du patron du groupe éponyme dans sa résidence de La Roche-Mobile, près d'Alençon, dans l'Orne. "Je ne peux que vous confirmer sa mort", déclarait alors Michel Julien, maire de la commune de Saint-Denis-sur-Sarthon dans une dépêche de l'AFP, rapidement suivie par un fil de l'agence Reuters et par la plupart des sites d'informations, dont RTL.fr, qui ont publié l'information et envoyé des alertes mobiles à leurs lecteurs.
Mais quelques minutes plus tard, la direction de TF1, dont le groupe Bouygues est propriétaire, a démenti cette annonce. "J'ai eu Martin Bouygues il y a dix minutes, il va bien. Il est surpris par cette annonce", a notamment affirmé Catherine Nayl, directrice de l'information de la première chaîne. "Martin Bouygues m'a appelé sur mon téléphone en me demandant ce qu'était cette histoire et si on pouvait faire en sorte que sur LCI, on n'indique pas que je suis mort", confie-t-elle.
De son côté, le groupe Bouygues "dément formellement le décès de son PDG et déplore qu'une telle rumeur ait pu se propager". Bouygues Télécom s'est également empressé d'assurer sur Twitter que Martin Bouygues allait bien, tandis que Manuel Valls s'est dit "content de l'avoir au téléphone pour partager son étonnement".
Un peu moins d'une heure après avoir annoncé la mort de l'industriel, l'Agence France Presse a présenté ses excuses sur Twitter "pour cette terrible erreur" et expliqué qu'une enquête interne était en cours au sein de sa rédaction. "On a eu une information provenant d'une source habituellement fiable à Paris. Nous l'avons vérifiée auprès d'un élu dans l'Orne avant de la publier", explique Michèle Léridon, directrice de l'information de l'AFP.
L'édile de Saint-Denis-sur-Sarthon a précisé l'origine du malentendu."J'ai eu un un journaliste qui m'a demandé s'il y avait bien un M. Martin qui était décédé. Je lui ai dis qu'il y avait bien un M. Martin qui était mort. Mais ce n'était pas Martin Bouygues. À aucun moment je n'ai parlé de Martin Bouygues, c'est vraiment une histoire de fou", s'étonne-t-il.
Né en 1952, l'année où son père Francis Bouygues avait fondé le groupe, Martin Bouygues en a pris la tête en 1989, après avoir en avoir gravi un à un les échelons. Il en a fait un fleuron français du BTP, des médias, mais aussi des télécoms. Le groupe est structuré autour de deux pôles : la construction avec Bouygues Construction (BTP, Énergie et Services), Bouygues Immobilier et Colas (routes) et les télécoms et médias avec TF1 et Bouygues Télécom. Implanté dans plus de 80 pays, le groupe a publié mercredi dernier ses résultats pour l'année 2014, marqués par un bénéfice net de 807 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 33,1 milliards d'euros.
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